Précanum lutte contre la précarité numérique

Mis en place en septembre 2020 par l’Université d’Angers, Précanum permet aux étudiant∙es de bénéficier d’un prêt d’ordinateur. Rencontre avec Enora Cieslak, étudiante impliquée dans ce dispositif.

De gauche à droite : Enora, Tiana, Cyrille Clerbout (DDN), Malo, Antoine, Paul, Kyllian. Absents sur la photo : Celian et Kinda Prendre des notes lors des cours, consulter la plateforme pédagogique Moodle, réviser à la maison pour les examens… L’ordinateur portable est aujourd’hui quasi indispensable au quotidien des étudiant∙es de l’université. Pourtant, il n’est pas rare que celui-ci tombe en panne, et que sa réparation soit onéreuse. Voire que l’étudiant∙e n’en possède tout simplement pas.

« C’est ici que nous intervenons, assure Enora Cieslak, en 2^e année de master cursus master ingénierie (CMI) Biologie systémique du végétal à l’Université d’Angers. Le dispositif Précanum vise à prêter des ordinateurs pendant plusieurs semaines, un semestre ou toute l’année universitaire à celles et ceux dans le besoin. Nous assurons aussi une assistance numérique (traitement des demandes, problème de connexion, aide pour s’approprier les logiciels) lors de permanences le midi et le soir. »

Plus de 1 000 demandes traitées

Après avoir assuré pendant trois ans la prise de notes en tant que secrétaire au Relais handicap, Enora Cieslak a rejoint l’équipe de l’Assistance numérique étudiant∙es (ANE) l’année dernière et est aujourd’hui monitrice référente. Au total, huit étudiant∙es de l’UA de différentes formations sont impliqué∙es dans ce dispositif, soutenu par la Direction du numérique (DDN) et la Direction des enseignements, de la vie étudiante et des campus (Devec). « Ils et elles sont formé∙es à apporter des solutions ou à réorienter vers les services concernés si le problème sort de leur domaine de compétence », précise Cyrille Clerbout, de la DDN.

Les ordinateurs sont achetés ou proviennent de dons d’entreprises et de particuliers. Ils sont tous configurés de la même manière (accès internet, suite Microsoft Office) et des logiciels peuvent aussi être installés selon les besoins spécifiques des étudiant∙es. « C’est un dispositif essentiel dans le cadre de la lutte contre la précarité numérique étudiante qui nous a également permis de développer de l’emploi étudiant, ajoute de son côté Laurent Bordet, vice-président Vie des campus. Pour renouveler les ordinateurs, nous nous appuyons en partie sur la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) et sur la Fondation de l’UA, qui nous permet d’entrer en contact avec différents mécènes qui souhaitent soutenir le dispositif. L’année dernière, l'ANE a traité plus de 1 000 demandes et assuré 375 rendez-vous. »

Des chiffres conséquents qui soulignent l’importance de la tâche de ces ambassadeurs du numérique. « J’aime ces missions variées et venir en aide aux étudiant∙es de mon université, conclut Enora. Ce n’est pas contraignant, c’est même satisfaisant de résoudre les problèmes. On est utiles et les résultats sont concrets. »