Santé : un forum des métiers et des formations pour y voir plus clair

À l’occasion du Forum des métiers et des formations de la Faculté de santé mercredi 10 janvier, dix-sept professionnel∙les de la santé ont témoigné de leurs parcours et quotidien au travail auprès des étudiant∙es. C’est le cas d’Hugo Brault, ancien étudiant de l’UA et aujourd’hui pharmacien, un métier qui peine aujourd'hui à séduire.

Ancien étudiant à l'UA, Hugo Brault est intervenu pour raconter son parcours universitaire et son quotidien de pharmacien Depuis la réforme des études de santé avec PASS (parcours d’accès spécifique santé) et LAS (licence accès santé), les études de pharmacie ne font pas toujours le plein dans certaines universités. La faute à un cliché encore tenace : celui de travailler en officine une fois le diplôme en poche.

Pour y remédier, la Faculté de santé et le SUIO-IP ont ainsi invité une quinzaine de professionnel∙les, dont des pharmaciens, à échanger avec les étudiant∙es d’Angers mais aussi du Mans et de Laval, qui hésitent encore quant au choix de leur spécialité. « En France, plus de 9 000 pharmaciens travaillent dans l’industrie et c’est un secteur en plein essor qui offre des missions nombreuses et variées, avec la possibilité de changer de poste facilement », assure Hugo Brault.

La réalité du terrain

Originaire d’Indre-et-Loire, Hugo Brault s'est inscrit à la Faculté de santé de l’Université d’Angers puis a suivi des études de pharmacie filière industrie en 4^e année. « J’ai adoré mes études à Angers, se rappelle-t-il. C’était une petite promotion de 70 personnes, il y avait un réel esprit de camaraderie avec les autres promos. Et j’ai aussi souvenir que les professeurs étaient très accessibles, toujours prêts à nous aider et à répondre à nos questions. » Il poursuit avec un master spécialisé en 6^e année à l’Institut de pharmacie industrielle de Lyon (Ipil) puis décroche son diplôme en 2015.

À 34 ans, il est aujourd’hui pharmacien responsable du conditionnement chez TriRx, entreprise américaine basée à Segré (Maine-et-Loire). « Ma mission est de s’assurer de la conformité de la production de médicaments animaliers pour ensuite les expédier dans le monde entier, résume celui qui gère une quinzaine de personnes dans son service. Chaque journée est différente, il faut savoir être réactif pour s’occuper de problèmes qui, parfois, n’ont rien à voir avec le domaine de la santé. »

Sans travestir la réalité, Hugo Brault a aussi témoigné des difficultés à trouver un stage, de la pression du métier dans un secteur concurrentiel, des contrats courts qui s'enchaînent et durant lequel il faut faire ses preuves… « Et puis il y a les bons moments aussi : le fait de travailler avec des collègues issus de différentes formations, les compétences développées au fur et à mesure des expériences, le fait une fois de sabrer le champagne avec toute l’équipe suite à une inspection réussie de la Food and Drug Administration (FDA). Un dernier point positif est le fait de pouvoir rebasculer, si je le souhaite, en officine. L’inverse n’est pas possible mais ce n’est pas une option envisagée dans tous les cas. »