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Des lunettes 3D pour mieux comprendre l'anatomie

Lancée en décembre 2022 dans le but de digitaliser l’enseignement de l’anatomie, l’application Akivi est utilisée par plus de 6 000 utilisateurs, dont de nombreux étudiant∙es. Exemple à la Faculté de santé d’Angers.


Les cours d'anatomie se suivent avec des lunettes 3D.
On se croirait au cinéma. Un cinéma d’un genre nouveau où les étudiant∙es deviennent acteurs. Ce lundi 12 février, dans les rangs de l’amphithéâtre Amboise-Paré, ils sont une centaine à être équipés de lunettes actives en trois dimensions. Le cours d’aujourd’hui : visualisation du corps humain, tel qu’il est, grâce aux jumeaux numériques issus de l’application Akivi.

Au tableau, Florian Bernard, maître de conférences et fondateur d’Akivi, projette plusieurs coupes du cœur en relief. Il présente ainsi, entre autres, le rôle des ventricules, de l’atrium, et de l’auricule. Un sujet complexe rendu attractif et captivant par la 3D, et dont les ressources proviennent de l’application. Une révolution dans la formation.

« C’était super, les lunettes 3D permettent de mieux voir en relief et donc de mieux comprendre les rapports anatomiques entre les structures », décrit Yuma, étudiant en 2e année de médecine. « On observe différents angles et on a en même temps les explications du professeur, ça fonctionne très bien pour des cours sur l’anatomie », confirment Marie et Amel.

« L’utilisation de toutes ces ressources digitales permet de proposer aux étudiantes un parcours complet de formation : les prérequis, le cours interactif, les fiches pour réviser, et bien sûr les questions corrigées pour réussir ses examens, affirme Florian Bernard. La 3D, c’est un plus qui leur permet de voir le corps humain sous toutes ses facettes. »

Après la 3D, l’IA

Pour rendre ce cours possible, la Faculté de santé, qui soutient le projet Akivi depuis le début, a acquis une centaine de lunettes 3D tandis que la Direction de l’audiovisuel et de la visioconférence (DAV) a acheté en mai 2023 deux vidéoprojecteurs, une toile de projection fixe, des micros et des enceintes. « L’UA est ainsi l’une des premières universités en France à avoir un de ses amphis équipés pour la 3D », précise Jean-Matthieu Cormier, technicien audiovisuel.

Akivi, de son côté, continue d’accroitre sa notoriété. Jeudi 18 janvier, à l’occasion de la 4e édition des Talents de la e-santé, un concours organisé par l’Agence du numérique en santé, elle a reçu le prix de la formation et de la sensibilisation. « C’est une vraie reconnaissance qui s’intègre dans le plan France 2030 de l’État, c’est-à-dire la digitalisation de l’enseignement et de la médecine », rappelle Florian Bernard. Aujourd’hui, nous sommes en partenariat avec treize universités françaises et continuons de promouvoir Akivi. Nous travaillons sur son contenu en anglais afin de la présenter dans des universités à l’étranger. »

Akivi mise aussi sur l’intelligence artificielle (IA) pour la suite de son développement. Dès septembre prochain, les étudiant∙es pourront poser leurs questions à un professeur virtuel qui utilisera le contenu de l’application pour y répondre.

L'info en plus

L'équipement de l'amphithéâtre Paré et des lunettes 3D ne sont pas exclusivement liés à l'application Akivi.

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