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Aux Sables-d’Olonne, le surf et les JO ont le vent en poupe

Organisée et animée par les étudiant∙es de l’antenne de l’Esthua aux Sables-d’Olonne mercredi 13 décembre, la 4e édition des Rencontres surf et cultures a interrogé les liens entre cette discipline sportive et les Jeux olympiques (JO). Une mise en bouche avant Paris 2024.


Les étudiant∙es ont animé la table ronde et assuré également toute la communication autour de l'événement.
L’organisation des épreuves de surf à Tahiti connaît quelques péripéties et polémiques en préparation des JO de Paris cet été. À 15 000 kilomètres de là, aux Sables-d’Olonne, changement d’ambiance le mercredi 13 décembre dernier avec des débats apaisés et enrichissants entre expert∙es, universitaires et professionnel∙les.

À la baguette de ces échanges se trouvent Christophe Guibert, sociologue, professeur des universités et responsable de formation à l’Esthua, et les vingt étudiant∙es en deuxième année du master de tourisme Espaces et sociétés littorales. « Ce colloque existe depuis 2020 dans le but d’interroger les logiques sociales, économiques et territoriales adossées au surf, ce n’est pas seulement une activité qu’on pratique l’été à la plage, rappelle Christophe Guibert, adepte du surf depuis les années 1990 et auteur d’un livre sur le sujet. L’intérêt pour les étudiant∙es est d’appréhender de manière concrète la gestion d’un événement avec un contenu directement en lien avec leur formation. »

Les JO : quels impacts sur le territoire ?

Depuis septembre dernier et ce jusqu’à la mi-décembre, les étudiant∙es ont donc alterné entre leurs cours et l’organisation de cette manifestation sous toutes ses coutures : communiquer auprès des habitants et de la presse locale et spécialisée, développer des partenariats, définir la logistique nécessaire, élaborer un programme et animer la table ronde, contacter les intervenant∙es…  

Les échanges ont notamment porté sur les potentiels bienfaits des JO auprès de la communauté du surf : travail politique mené en amont pour accueillir une épreuve, aménagement du territoire, positionnement des habitants et associations, retombées économiques…

Parmi les participant∙es figuraient, entre autres, Régis Blanchard, cadre technique fédéral à la Fédération française de surf, Thibaut Aussant, doctorant en sociologie à l’UA et dont les recherches portent sur les enjeux de l’organisation des épreuves de surf à Tahiti, des représentant∙es de l’antenne départementale de l’association Surfrider Foundation, et Ingrid Lainé, chargée d’études de l’aménagement du site de La Torche (Finistère).

Autant de points de vue différents qui ont nourri les débats et permis aux étudiant∙es de montrer leur savoir-faire en termes de gestion de projet. « En mener un de A à Z et le voir se réaliser, c’est gratifiant et ça permet d’acquérir de nouvelles compétences », assure Yann Jaouen, originaire du Finistère. « C’est aussi l’occasion de se créer des contacts qui pourront être utiles pour plus tard », renchérit sa camarade Chloé Dehays, passionnée de surf et qui se verrait bien travailler dans ce domaine en Bretagne. Une exposition d’œuvres d’art sur la thématique des Jeux olympiques avec des artistes locaux a conclu la journée.

L’info en plus

Depuis les JO de Tokyo en 2021, le surf est une discipline olympique mais pas paralympique.

Retrouvez cette 4e édition en vidéo.

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