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Séparés par des virgules

Un projet pédagogique pour une meilleure gestion des espaces verts

Damien Picard, responsable pédagogique de la 3e année de licence Biologie des organismes et populations (BOP), pilote un projet avec des étudiant∙es de la Faculté des sciences. L’objectif : travailler sur une gestion différenciée des espaces verts du campus de Belle-Beille.


Léa Chalençon, étudiante en master Biodiversité, écologie et évolution, a effectué un stage de trois au sein du laboratoire BiodivAG.
Réfléchir aux impacts des pratiques humaines sur la biodiversité de la Faculté des sciences, c’est l’ambition du projet porté par Damien Picard. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie du développement durable et de la responsabilité sociétale (DDRS) de l’UA et de l’alliance EU Green, et mettra à contribution les étudiant∙es en 3ᵉ année de licence BOP et en master Gestion de la biodiversité (GEB).

« Dans le cadre de leur formation, les étudiant∙es appliquent leurs connaissances théoriques et techniques dans des projets appliqués, il faut que l’approche par compétences ait du sens. Depuis l’année dernière, ils étudient les basses vallées angevines : ces magnifiques étendues, situées aux portes d’Angers, représentent un réel intérêt écologique mais sont souvent inondées », indique Damien Picard, également chercheur au laboratoire BiodivAG.

Bientôt des moutons à Belle-Beille ?

Le projet propose d’expérimenter un gradient de gestion des tontes afin de favoriser la diversité floristique et d’évaluer les effets induits sur la flore et la faune, en particulier les arthropodes. En lien avec la Direction du patrimoine immobilier (Dpil) et la société Robert Paysage, sur qui reposent la gestion du campus Belle-Beille, trois modalités seront testées au printemps 2026 : classique, avec fréquence de tonte habituelle ; tonte réduite, permettant le développement d’une plus grande diversité végétale ; et absence de tonte, avec une fauche annuelle à l’automne pour maintenir un équilibre écologique.

Ces tontes se feront sur tout le campus Sciences avec des enclos expérimentaux sur trois endroits : entre l’IUT et la Faculté des sciences, derrière le bâtiment L, et entre les bâtiments de chimie. Pour l’aider dans la mise en place de ce projet, Damien Picard était assisté de Léa Chalençon, étudiante en première de master et qui a fait un stage de trois mois cette année. « Mon objectif était de caractériser l’état initial de la diversité floristique avant la mise en place de cette gestion, relève-t-elle. Je voulais faire un stage en botanique et être sur le terrain. C’était très intéressant d’échanger avec les salariés de Robert Paysage, de coordonner les différents acteurs, et de communiquer auprès des usagers du campus. »

En ce sens, des affiches seront prochainement installées pour informer des différentes tontes. Les premiers étudiant∙es se pencheront sur les résultats à la rentrée 2026. « Ce projet mobilisera leurs connaissances en écologie, en systématique (la science de la classification), en analyse statistique et en communication scientifique, conclut Damien Picard. Je réfléchis aussi à pratiquer l’éco-pâturage sur le campus et à élargir ces expérimentations à la Faculté des lettres, langues et sciences humaines. »

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