Mettre des mots sur les maux

Des formations premiers secours en santé mentale (PSSM) sont proposées par le Service de santé universitaire (SSU) à destination des personnels et des étudiant∙es d’Angers. Plusieurs sessions sont encore ouvertes pour cette année.

Sans le savoir, on peut côtoyer un voisin, un collègue ou un proche atteint de troubles psychiques (anxiété, dépression, addiction) qui ont un impact dans sa vie quotidienne. Ces troubles peuvent être invisibles et sont donc difficiles à déceler. Or, de plus en plus de personnes sont atteintes par ces maux, plus encore depuis la crise sanitaire du Covid-19.

Céline Maudet travaille au SSU et s'est formée auprès de l'association Premiers secours en santé mentale. En réponse à cette problématique, deux professionnelles du SSU se sont formées auprès de l’association PSSM France et proposent depuis juin 2021 des formations de secouriste en santé mentale à Angers et Cholet pour les personnels de l’UA et les étudiant∙es d’Angers (UA, ESA, Ensam, Institut Agro Rennes-Angers, Istom, École supérieure d’art et de design Tour Angers Le Mans, Arifts, lycée de Pouillé, UCO, Iforis).

« Nous avons observé de la détresse chez les étudiant∙es depuis plus de deux ans et certain∙es enseignant∙es étaient désemparé∙es pour les aider, se souviennent Céline Maudet et Pricillia Lantieri, les formatrices. L’objectif est double lors de ces formations : repérer un trouble psychique chez une personne le plus tôt possible pour l’orienter vers une prise en charge, et avoir une meilleure connaissance de ces troubles pour éviter les stigmatisations, sans traiter des situations personnelles. »

« Aider son prochain »

Céline et Pricillia assurent deux formations PSSM par mois, avec 16 personnes accueillies par session, « soit près de 250 formées chaque année ». Durant les deux jours, elles évoquent les différents troubles psychiques et travaillent sur des cas concrets avec des vidéos et des jeux de rôle notamment.

« C’est un atelier interactif durant lequel les échanges entre les membres du groupe sont importants, rappellent-elles. La seule compétence requise est d’avoir le souci de l’autre et d’être bienveillant pour vouloir aider son prochain. Les participant∙es repartent avec un manuel rappelant les notions théoriques abordées et comportant aussi de nombreuses ressources utiles (associations reconnues, sites internet, livre d’auto-aide…). »

Ces formations sont gratuites grâce au financement de l’Agence régionale de santé et à l’issue des deux jours, un diplôme de secouriste en santé mentale est délivré par l’association PSSM France.