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Séparés par des virgules

« Le sentiment d’avoir trouvé ma place »

Étudiante en 1re année de licence Sciences de la vie et de la terre, Camille Brisard est aussi une sportive de haut niveau reconnue pour une discipline qui l’est moins : l’équitation western.


Au téléphone, Camille précise d’entrée : « Dans ma catégorie dite performance, il n’y a pas de rodéo ou de vaches à attraper au lasso. L’équitation western, c’est autre chose. » La jeune fille de 18 ans aime casser les clichés. Et tient à représenter dignement sa passion. Mais alors, c’est quoi l’équitation western ? « C’est une discipline venue des États-Unis qui se base sur l’équitation de travail des cowboys et ressemble au dressage, avec différents objectifs à atteindre, précise l’étudiante. L’idée est d’avoir un cheval qui se comporte très bien tout seul le long d’un parcours. Il y a cette volonté que le binôme soit une seule personne. » Ici, seuls les chapeaux de cow-boy et les chemises cintrées rappellent l’ambiance du far west. 

Originaire de Rennes, Camille Brisard a découvert l’équitation à l’âge de 6 ans, attirée par le contact avec l’animal. Après avoir écumé les écuries de la région, elle se pose finalement à Laillé (Ille-et-Vilaine) et s’initie par hasard à l’équitation western. Le virus est attrapé depuis huit ans maintenant.

« Je m’entraîne au moins deux fois par mois, et tous les jours lors des vacances scolaires. Cette année, c’est la première fois que j’ai un cheval à moi : c’est une pouliche d’un an qui s’appelle Bella. Elle est intelligente et travailleuse et j’aime la voir progresser. »

Le bronze puis l'or

Un entraînement qui porte ses fruits puisque Camille, après avoir raflé trois médailles de bronze lors de ses premiers championnats d’Europe en 2019 dans la catégorie Youth, a décroché l’or l’année dernière en performance. Cette discipline regroupe le travail à pied dans lequel est jugé la morphologie du cheval et le travail monté, qui concerne la rigueur du cavalier et sa manière de déplacer le cheval.

Avec l’équipe de France, elle a aussi terminé à la 3e place lors des derniers Jeux équestres mondiaux par équipe pour les moins de 18 ans. « Chaque année, je participe également au Paris Prestige Show. C’est plus facile d’y aller plutôt que de se rendre dans les pays de l’Est, là où l’équitation western est plus connue. »


Pour promouvoir sa discipline, la jeune femme utilise beaucoup les réseaux sociaux Tik-Tok et Instagram. Des vidéos courtes tournées lors des concours qui présentent les différentes épreuves existantes ou la manière de noter des juges. 

En parallèle de sa passion, Camille est inscrite en première année de licence SVT à la Faculté des sciences et bénéficie ainsi d’un aménagement d’emploi du temps par le Suaps en tant que sportive de haut niveau. « Plus tard, je pense m’orienter vers le métier d’illustrateur scientifique ou de chercheuse en sédimentologie », imagine-t-elle.

En attendant, le Paris Prestige Show l’attend fin mai. Puis ce sera un nouveau championnat d’Europe en Allemagne en août. Un rythme soutenu mais Camille l'assure : elle affectionne la compétition. « Elle permet de se situer par rapport aux autres, et de voir notre progression. Il faut toujours travailler, c’est la quête de tout sportif et j’aime aller plus loin pour repousser mes limites. La compétition augmente la confiance en soi : aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir trouvé ma place. »

Sportifs de haut niveau

Les sportifs de haut niveau évoluant à l'Université d'Angers peuvent obtenir un suivi et des aménagements d’emploi du temps. 

Après un entretien et une analyse de leur dossier, ces étudiants retenus auront leur quotidien facilité dans cette gestion difficile des études et du sport de compétition. Des accès privilégiés aux infrastructures du Suaps sont aussi possibles. Le niveau de pratique, le volume d'entrainement hebdomadaire ainsi que l'implication dans les études sont des facteurs déterminants dans l'obtention du statut d'étudiant sportif de haut niveau de l'UA

Les étudiants souhaitant postuler doivent prendre rendez-vous au Suaps avant la fin septembre pour étudier un aménagement possible des études.

Contacts : yann.leroux @ univ-angers.fr et guillaume.duron @ univ-angers.fr

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