Ligne d’écoute Nightline

L’association étudiante Nightline a ouvert le 19 mars une sixième ligne d’écoute nocturne, à Angers. Cet espace de parole, soutenu entre autres par l’UA, est accessible aux 140 000 étudiant∙e∙s de la région.

« Bonjour, vous allez bien ? Vous connaissez Nightline ? » Ce lundi 21 mars, au restaurant universitaire de Belle-Beille, Emma, étudiante relais-santé, alpague ses pairs. Accompagnée d’infirmières du SSU et d’étudiants ambassadeurs Infocampus, la jeune femme s’enquiert de la santé mentale de ses camarades, et n’hésite pas à leur donner une petite carte contenant les numéros de la nouvelle ligne d’écoute Nigthline.

Le personnel du SSU et les étudiants relais-santé ont sensibilisé les étudiant∙e∙s à la ligne d'écoute Nightline, le lundi 21 mars.

Ouvert depuis le 19 mars aux 140 000 étudiant∙e∙s de la région, ce dispositif gratuit, confidentiel et anonyme souhaite être au plus près des étudiant∙e∙s en situation de détresse psychologique. Il est le résultat d’un projet collectif réunissant les Universités d’Angers, du Mans et de Nantes, ainsi que le Crous Pays de la Loire. « C'est la première fois que nous menons un projet collectif de vie étudiante à l'échelle de la région associant les trois universités, souligne Laurent Bordet, vice-président Vie des campus. L'UA a initié ce projet et ce dernier se concrétise après plusieurs mois d’échanges. La pandémie a mis en avant l’extrême fragilité alimentaire, numérique, et mentale des étudiant∙e∙s et il était important d’y répondre. Toutes et tous sont concerné∙e∙s, même celles et ceux situé∙e∙s sur les campus délocalisés des Sables d’Olonne, de Cholet et Saumur. Je remercie la Ville d’Angers et le Crous de Nantes Pays de la Loire pour leur soutien financier (10 000 € chacun) et le Crédit Agricole Anjou Maine, qui finance à hauteur de 25 000 € par le biais de la Fondation UA. Il faut savoir aussi que chaque établissement universitaire verse 1 € par étudiant∙e via la Contribution vie étudiante et de campus (CVEC). »

18 bénévoles à Angers

La ligne d’écoute est tenue par des étudiant∙e∙s bénévoles, formées préalablement. Ils et elles sont actuellement 18 à se relayer dans les locaux du Crous d’Angers pour répondre aux appels. « Nous espérons en recruter encore une dizaine d’ici le printemps, souligne Angèle Delpech, déléguée territoriale au sein de Nightline Pays de la Loire. Des volontaires en service civique seront aussi présent∙e∙s à partir de septembre prochain pour renforcer l’équipe. Tous les sujets peuvent être abordés mais pour certain∙e∙s, la santé mentale est encore un sujet tabou. Nous sommes ici pour leur rappeler qu’il peut juste d’agir d’un appel en fin de soirée si l’on se sent seul∙e. »

A l’image de cet étudiant qui ne se dit pas concerné par ce dispositif parce qu’il « va super bien », Céline Maudet, infirmière au SSU, le reprend : « Tant mieux si tu vas bien, tu peux donc devenir bénévole ! Ou parler de Nightline autour de toi. » D’autres rendez-vous de sensibilisation sont prévus à l’IUT d’Angers-Cholet le 30 mars, et à la BU de Saint-Serge le 6 avril.