« Ecrire et lire son propre texte devant 500 personnes est une immense fierté »

Organisé par le BDE droit depuis plus de 15 ans, le concours d’éloquence s’est tenu les 1^er et 9 février à la Faculté de droit, d’économie et de gestion. Un événement riche en émotions, raconté par Eugénie Liot, qui a terminé à la 1ere place, et Léo Metayer, président du BDE.

Eugénie Liot.

Rarement l’amphithéâtre Bodin n’aura été aussi rempli et bruyant. Ce mercredi 9 février, plus de 500 personnes assistent à la finale du concours d’éloquence. Et au moment de l’annonce des résultats, c’est un tonnerre d’applaudissements qui descend des travées pour féliciter la grande gagnante de la soirée, Eugénie Liot.

L’étudiante en 3^e année de droit est émue, peine à trouver ses mots, mais relative l’importance du classement. « C’est surtout une expérience dont on se souviendra toute notre vie et on peut en être fiers, précise-t-elle sur scène, avant d’ajouter, quelques jours plus tard. Je ne m’attendais pas à aller en finale, et encore moins à gagner. Je voulais juste profiter du moment présent. C’est la première fois que j’y participe, et c’est un exercice que je trouve incroyable. Ecrire et lire son propre texte devant 500 personnes est une immense fierté. »

Une première épreuve de 4 h

Ouvert aux étudiant∙e∙s de droit et économie niveau licence et master, ainsi qu’à celles et ceux de l’IAE Angers, le concours d’éloquence a débuté initialement mardi 1^er février, après avoir été annulé l’an dernier. « Je suis très satisfait que le concours n’ait pas été oublié, c’est un événement symbolique des études de droit en France », souligne Léo Metayer, président du BDE droit.

Sur scène, 21 étudiant∙e∙s se succèdent et exposent leur thématique, tirée au sort une semaine auparavant. Ils et elles sont noté∙e∙s selon plusieurs critères (respect du sujet, gestuel et attitudes, humour et trait d’esprit, qualité oratoire et éloquence) par un jury composé d’enseignant∙e∙s, d’avocat∙e∙s, du bâtonnier d’Angers, d’un∙e représentant∙e de la Ville d’Angers et de la BU, du doyen, et d’ancien∙ne∙s étudiant∙e∙s.

Après 4 h de discours, huit candidat∙e∙s sont retenu∙e∙s pour la phase finale, dont Eugénie, qui a bien argumenté et structuré sa réponse – non sans humour -, à la question suivante : « L’avenir appartient-il à ceux qui se couchent tard ? »

Licence Éloquence mention droit

Plus de 500 personnes étaient présentes dans l'amphithéâtre. Mercredi 9 février donc, jour de la finale. Christophe Daniel, doyen de la Faculté de droit, détaille en préambule sa « joie d’être parmi vous pour célébrer les talents des orateurs. Tous ont été brillants la semaine dernière et ceux qui vont poursuivre ce concours vont continuer à nous impressionner par leur courage, leur verve, et la qualité de leur discours. L’éloquence impose humilité et sincérité. Quel courage d’oser se présenter devant un amphi plein ! Jamais je n’aurais osé faire cela à votre âge et j’aurais pourtant eu tort. »

Nouveauté cette année, les participant∙e∙s doivent mentionner un mot dans leur discours, donné par le jury avant le début de la présentation. Pour Eugénie, ce sera le mot « rock » à glisser dans sa thématique : « Un grand pouvoir implique-t-il de grandes responsabilités ? ». « L’écriture a été plus difficile pour la phase finale, confie-t-elle. Avant d’ajouter en riant : On y passe du temps, et avec les autres étudiants, on avait l’impression d’être en licence Éloquence mention droit. Malgré le niveau élevé, l’ambiance est très sympa. Nous sommes surtout en compétition contre nous-mêmes. »

Une compétition qu’Eugénie emportera haut la main, la qualifiant pour le concours national d’éloquence organisé par la conférence des doyens des facultés de droit, les 17 et 18 mars à Clermont-Ferrand, en compagnie d’Ophélie Morero.