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Service sanitaire : l’heure est au bilan
Lancé en 2018 à l’Université d’Angers, le Service sanitaire invite les étudiant∙es en santé à effectuer de la prévention durant leurs études auprès des jeunes dans des établissements scolaires ou structures médico-sociales. Un bilan de ce dispositif national a été réalisé les 16 et 17 mars derniers.
Nicolas Lerolle, doyen de la Faculté de santé, et Loïc Vaillant, président du comité de pilotage nationale du Service sanitaire.Cinq ans après le lancement du Service sanitaire, qui s’inspire des actions de prévention menées par l’Université d’Angers dans les collèges et lycées, l’amphi Simone-Veil de la Faculté de santé réunissait de nouveau des étudiant∙es de plusieurs disciplines (ergothérapie, kinésithérapie, maïeutique, médecine, infirmiers, pharmaciens, odontologie) et des professionnel∙les de la santé (professeur∙es, ARS, acteurs du réseau associatif, représentant∙es de l’Éducation national et du ministère de la Santé et de l’Enseignement supérieur).
Le but pour les 220 participant∙es à ces Journées nationales du Service sanitaire : échanger sur les méthodes et outils utilisés, et partager les pratiques pédagogiques pour faire évoluer le dispositif.
Ce dernier vise à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en menant des actions de prévention orientées vers les publics scolaires et les populations en situation de fragilité (personnes précaires ou en situation de handicap, mineur∙es non accompagné∙es), selon plusieurs thématiques : nutrition, addictions, vie affective et sexuelle, écrans, sommeil et harcèlement.
De nouvelles pistes à explorer
Jeudi 16 mars, au moment d’inaugurer ces Journées nationales, Nicolas Lerolle, doyen de la Faculté de santé, et Loïc Vaillant, président du comité de pilotage nationale du Service sanitaire, ont effectué un premier bilan depuis le lancement. « Nous souhaitons mettre en avant deux paris réussis que l’on n’aurait pas osé faire il y a cinq ans : la place prépondérante que prend aujourd’hui la prévention dans les études de santé et le fait de réunir autant d’acteurs différents, soulignent-ils. Nous avons parcouru un chemin incroyable mais il reste beaucoup à faire. »
Après le témoignage de trois étudiantes (voir ci-dessous), neuf ateliers mis en place ont permis d’explorer plusieurs pistes pour améliorer le dispositif : évaluer les étudiant∙es de manière commune au niveau national, réfléchir à la question du financement du Service sanitaire en raison des frais de déplacement engendrés par les étudiant∙es, renforcer la communication auprès des établissements, favoriser la coopération entre les formateurs et les étudiant∙es, définir de nouveaux objectifs pédagogiques, mieux impliquer les populations…
Actuellement en 4e année de maïeutique à la Faculté de santé, Solveig Le Berre (2e en partant à droite sur la photo) a effectué son Service sanitaire en 2020 lors de sa 2e année. Elle témoigne :
« Avec trois autres étudiant∙es de pharmacie et de médecine, nous sommes intervenu∙es pendant quatre séances auprès de quatre demi-classe de 5e du collège Mongazon à Angers pour effectuer de la prévention sur les écrans, le sommeil, et le harcèlement. Ce sont des enjeux qui me tiennent à cœur et j’ai beaucoup apprécié cette expérience de vulgarisation. Il fallait être pédagogue, dynamique et innovant : nous avons ainsi utilisé le violentomètre pour évoquer les violences en milieu scolaire et mis en pratique des méthodes pédagogiques dans la cour de récréation pour parler du harcèlement sur les réseaux sociaux. Les retours étaient positifs et à l’avenir, il serait pertinent de s’intéresser à la thématique de la santé mentale des jeunes, de mettre en place un comité de suivi, et de s'assurer que tous les Services sanitaires sur le territoire soient réalisés en interprofessionnalité. »
Quelques chiffres
En 2021-2022, 50 000 étudiant∙es de toute la France ont effectué leur Service sanitaire. A l’échelle du Maine-et-Loire, près de 575 étudiant∙es de la Faculté de santé et des Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) sont ainsi intervenu∙es auprès de 67 établissements scolaires et structures médico-sociales du département, soit près de 9 045 élèves sensibilisés.
« Dans le cadre de la dynamique territoriale engagée, 40 étudiant∙es de médecine d’Angers effectuent aussi leur Service sanitaire en Mayenne et en Sarthe », ajoute Mathieu Levaillant, référent pédagogique du Service sanitaire à la Faculté de santé d’Angers.
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