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« L'UA propose au Sénat de refonder la relation État-Universités »

La présidente de l’Université d’Angers, Françoise Grolleau, a accueilli jeudi 17 juillet les membres de la mission d’information du Sénat pour échanger sur les relations financières entre l’État et les universités.

La délégation était composée de Laurence Garnier, sénatrice (LR) de Loire-Atlantique, David Ros, sénateur (PS) de l’Essonne, Stéphane Piednoir, sénateur (LR) du Maine-et-Loire, Pierre-Antoine Lévi, sénateur (Union centriste) du Tarn-et-Garonne (en visio), Emmanuelle Le Ruyet et Bertrand Pellé, administrateurs du Sénat. « Je tenais, avec l'ensemble de l'équipe présidentielle, à accueillir à l'UA les membres de la mission d'information du Sénat consacrée aux relations financières entre l'État et les universités, a indiqué Françoise Grolleau. Cette visite était l'occasion de montrer nos réalités quotidiennes et les conditions dans lesquelles nous menons nos missions de service public. Ce temps d'échange nous a permis de valoriser nos succès - en matière de réussite étudiante, de conditions de vie étudiante, de logements... -, d'évoquer les problématiques auxquelles nous sommes confrontés – en matière d’investissement hors CPER par exemple - et de proposer des pistes de solution pour refonder la relation entre l'État et ses universités. »

La délégation a été reçue en début de matinée par Françoise Grolleau et plusieurs vice-président∙es de l’UA (Philippe Leriche, Eric Delabere, Isabelle Mathieu, Laurent Bordet) pour une présentation de l’établissement, de sa situation financière, et de ses enjeux de développement et grands projets. Direction ensuite le campus de Belle-Beille pour une visite de terrain au sein des Facultés des sciences et de celle des lettres, langues et sciences humaines, actuellement en travaux. L’occasion d’observer les efforts réalisés par l’UA en matière de rénovation thermique et fonctionnelle, grâce entre autres aux Contrats de plan État-Région (CPER), pour améliorer le quotidien de ses étudiant∙es et personnels. La délégation a ensuite pu visiter la nouvelle résidence étudiante Mathilde-Alanic, qui sera inaugurée vendredi 12 septembre.

La présidente et son équipe ont pu, durant cette visite, alerter les parlementaires sur l’iniquité du financement de l’État accordé à l’Université d’Angers, qui n’accompagne pas la réelle dynamique démographique du territoire. Si les questions budgétaires étaient à l’ordre du jour, notamment la non-compensation financière de la croissance continue du nombre étudiants, c’est plus largement la relation entre l’établissement et sa tutelle qui a pu être discutée. L’UA a tenu à souligner :

  • le déficit d’outils de pilotage communs entre les universités, empêchant des comparaisons fiables entre établissements ;
  • l’ambivalence de la généralisation des appels à projets, porteuse d’innovation et d’agilité mais aussi vectrice de creusement des inégalités entre les établissements ;
  • l'importance d'une relation fluide et d'entraide entre rectorat et université ;
  • la nécessité de faire précéder la déconcentration du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, souhaitée par le gouvernement, par une refonte totale du système d’allocation des moyens aux universités. De ce point de vue, l’UA a proposé de s’inspirer du modèle des collectivités locales pour construire un système équitable, basé sur des critères et des objectifs qualitatifs et quantitatifs et doté de mécanismes de péréquation. 

« Avec cette visite, l'UA a apporté sa pierre au rapport que les sénateurs rendront dans les prochaines semaines et j'espère de tout cœur que nos difficultés autant que nos suggestions d'amélioration des relations État-Universités auront été entendues », a conclu la présidente de l’UA.

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