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Enquête vie étudiante : un outil essentiel pour agir

Entre novembre 2024 et janvier 2025, l’Université d’Angers a lancé une enquête sur les conditions de vie étudiante. Laurent Bordet, vice-président Vie étudiante et des campus, détaille les résultats et les premières mesures prises pour la rentrée.


Un groupe de travail va être lancé sur la pause méridienne.
Plus de 4 500 étudiant∙es de l’UA, soit 21 %, ont participé à l’enquête, lancée fin 2024 dans le cadre du schéma directeur de la vie étudiante et des campus. Élaborée avec huit grandes thématiques (logement, restauration, transport, budget, activités sportives et culturelles, services de l’UA, santé, cadre de vie), cette enquête est un outil fondamental pour saisir les réalités multiples du quotidien des étudiant∙es et mieux comprendre les facteurs qui influencent leur réussite. 

« Elle fournit des données concrètes pour ajuster nos politiques, renforcer notre accompagnement et échanger avec nos partenaires, confirme Laurent Bordet. Elle nous permet aussi des comparaisons locales et nationales, notamment les données de l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE), éclairant ainsi les spécificités de notre universitéNotre souhait est de porter cette enquête à l’échelle de la Ville d’Angers, dans le cadre de la convention de coordination territoriale. »

Deux groupes de travail lancés

Les résultats ont été présentés à la Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) lundi 29 septembre. Dans le détail :

  • 22 % des étudiant∙es ont déjà sauté un repas pour des raisons financières ou par manque de temps,
  • 70 % déclarent avoir une alimentation plutôt équilibrée ou très équilibrée,
  • 22 % se trouvent dans une situation de vulnérabilité,
  • 16 % déclarent souvent se sentir seuls,
  • 90 % connaissent le Service de santé universitaire (SSU),
  • 74 % pratiquent une activité sportive régulière (au moins une fois par mois),
  • 75 % se sentent pleinement intégrés au groupe d'étudiant∙es de leur formation,
  • 60 % déclarent avoir un sentiment d’appartenance à l’UA, soit deux fois plus que la moyenne nationale. Un résultat qui s’explique par les politiques d’accompagnement menées à l’UA et la proximité des services et équipements de l’UA (BU, Suaps, lieux de vie ou culturels), adaptés aux besoins des étudiant∙es.

« Ces résultats sont précieux, ils sont le reflet des réalités vécues par les étudiant∙es, conclut Laurent Bordet. Cette enquête a aussi été l’occasion d’expérimenter le calcul d’un indicateur de vulnérabilité (lire ci-contre). En conséquence, nous allons lancer deux groupes de travail sur la solitude étudiante et sur la pause méridienne. Nous voulons aussi travailler sur ces données avec des projets étudiants, d’enseignement ou de recherche. Ainsi, une équipe de chercheurs, portée par Christophe Daniel, doyen de la Faculté de droit, d'économie et de gestion et maître de conférences en sciences économiques, va travailler sur ces questions. Je crois en l’apport de la recherche pour mettre en place des dispositifs pertinents et objectiver les sujets. »

Les résultats de l'enquête sont à retrouver sur le site Pap'UA

Indice de vulnérabilité

Aurélia Gérolami, responsable de l’observatoire de l'UA et en charge de l’enquête, a profité de cette enquête pour expérimenter l’indicateur de vulnérabilité étudiante, mis en place par le Réseau des observatoires de l’enseignement supérieur (Résosup).

Il permet d’appréhender les fragilités étudiantes à travers une approche multidimensionnelle et intègre des critères économiques, sociaux et de santé. Il se distingue des mesures classiques de précarité par sa pertinence spécifique à la population étudiante et sa capacité à révéler les profils les plus exposés aux difficultés (logement, alimentation, santé, isolement). À la suite de l'enquête, 78 % des étudiant∙es de l'UA ne sont pas en situation de vulnérabilité.

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