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Séparés par des virgules

Marie Curie : des bourses postdoctorales « accessibles à tous »

Le 11 décembre, Cap Europe a organisé une rencontre avec des porteurs de projets et des lauréats des Actions Marie Sklodowska-Curie. L’occasion de découvrir les possibilités offertes par ce financement européen et les facteurs de succès des candidatures.

 Depuis 2021 et le démarrage d'Horizon Europe (9e Programme cadre européen de financement de la recherche), l’Université d’Angers a vu sept de ses projets de recherche financés par l'intermédiaire des Actions Marie Sklodowska-Curie. Quatre l’ont été dans le cadre du dispositif général MSCA Postdoctoral Fellowship. Trois autres ont répondu aux critères de MSCA4Ukraine, lancé en octobre 2022 pour soutenir les chercheurs ukrainiens après plusieurs mois de guerre. « Cela nous place en tête des établissements français et 3e au niveau européen, s’est félicité Philippe Simoneau, vice-président Recherche de l’UA. Tout cela témoigne aussi de notre solidarité vis-à-vis de l’Ukraine et de ses universités ».

Les deux dispositifs ont en commun de reposer sur des binômes, mentor/jeune chercheur (pas plus de 8 années après le doctorat pour les MSCA Postdoctoral Fellowship). Hormis pour l’Ukraine, il n’y a pas de condition de nationalité. Les financements alloués le sont pour une période de 24 à 36 mois, selon les projets.

« Cela crée une dynamique »

L’historien Yves Denéchère, qui a déjà mené trois programmes de ce genre, dont deux depuis 2021, a témoigné de l’apport de ces expériences : « Cela crée de l’activité scientifique, mais aussi une dynamique, une émulation au sein du laboratoire, a résumé le directeur de l'unité Temos. Cela permet, par exemple, de croiser des bibliographies avec des chercheurs d’autres pays, de nouer des contacts avec de nouveaux partenaires ».

« Une fois les financements obtenus, nous disposons d’une assez grande liberté pour explorer des champs que nous n’aurions pas identifiés a priori », a renchérit le chimiste David Canevet qui accueille depuis peu, au sein de Moltech-Anjou, la Britannique Lizzie Killalea pour un projet sur les foldamères.

Accompagnement par Cap Europe

Les différents intervenants se sont voulus rassurants sur la difficulté du processus. « Malgré la complexité apparente, elles sont accessibles à tous », a assuré Philippe Simoneau. « Le jeu en vaut la chandelle, a abondé Yves Denéchère. L’investissement n’est pas neutre, mais les gains sont intéressants ».

Les chercheur·es tentés par l’aventure ne seront pas seuls. Pour la 4e année consécutive, Cap Europe a déployé son dispositif « Tremplin vers Marie Curie ». « Nous pouvons aider les chercheurs de l’UA à trouver un candidat·e, à analyser les candidatures de possibles postdoctorant·es, a expliqué Vincent Massot, chargé de projets européens à Cap Europe, les accompagner dans l’élaboration de leur dossier, et même financer des mobilités pour que le ou la candidate vienne à Angers afin que le binôme rédige ensemble le cœur du projet scientifique ».

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