fr | en

Séparés par des virgules

Un chercheur de l’UA nommé à l’IUF

Chaque année, l’Institut universitaire de France (IUF) distingue des enseignant∙es-chercheur∙es pour l’excellence de leurs recherches. Professeur de mathématiques à la Faculté des sciences, Nicolas Raymond savoure cette nomination en tant que membre junior de l'IUF et détaille les conséquences sur son projet de recherche.

L’IUF a pour mission de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités. Pour y être nommé∙e, plusieurs conditions sont nécessaires : être enseignant∙e-chercheur∙e titulaire depuis deux ans au moment du dépôt de sa candidature, obtenir deux recommandations de personnalités scientifiques, et renseigner un dossier présentant ses activités de recherche et le projet sur lequel le∙la membre va plancher les cinq prochaines années. « C’est un plaisir d’avoir été nommé, confie Nicolas Raymond avec humilité. C’est une forme de reconnaissance pour mes activités scientifiques qui met aussi en lumière des thèmes de recherche sur lesquels travaillent nombre de collègues ou collaborateurs en France et à l’étranger. Ces idées et ces sujets, souvent développés sur des décennies, méritent cette attention. »

Une fois les résultats publiés en mai au Bulletin officiel du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche, et de l’innovation (Mesri), le∙la lauréat∙e est officiellement nommé∙e en octobre et peut alors bénéficier de plusieurs avantages. « Le plus important concerne la réduction du temps d’enseignement au profit de la recherche, souligne le professeur, également membre du Laboratoire angevin de recherches en mathématiques (Larema). Concrètement, je suis déchargé des deux tiers, ce qui signifie que je vais enseigner 64 heures durant l’année au lieu de 192. J’ai donc plus de temps disponible pour me rendre à des congrès à l’étranger et échanger avec des collègues. Cette période va me permettre d’approfondir mes propres thèmes et de m’ouvrir à d’autres idées en nouant de nouvelles collaborations. Je dispose aussi d’une enveloppe de crédits de recherche, d’un montant de 15 000 euros par an. »

Cette dernière va en partie servir à financer les Lectures de Sophie Kowalevski, une masterclass organisée en juin qui vise à soutenir les étudiantes dans leur volonté de faire de la recherche. Cet événement est co-organisé et financé par les crédits de la chercheure Susanna Zimmermann, également nommée à l’IUF cette année.

Une quinzaine de personnes impliquées

En tant que membre junior de l’IUF, Nicolas Raymond va continuer ses travaux menés depuis plusieurs années en lien avec l’équation de Schrödinger, qui modélise l’évolution dans le temps d’une particule massive non relativiste, et l’équation de Dirac, qui décrit le comportement de certaines particules élémentaires. « Le projet de recherche vise à approfondir et compléter la théorie spectrale des opérateurs de Schrödinger et de Dirac avec champ magnétique, précise-t-il. Ces opérateurs apparaissent dans de nombreux domaines de la physique quantique (supraconductivité, graphène, guides d'ondes) et posent des problèmes mathématiques intéressants aussi pour eux-mêmes. L'un de ces problèmes, au cœur du projet IUF, est celui de l'effet tunnel magnétique, c'est-à-dire l'effet de symétries sur les valeurs et fonctions propres de ces opérateurs. Ce projet implique une quinzaine de personnes, dont plus du tiers sont à l’étranger, et trois doctorant∙es que je co-encadre. »

En savoir plus

La prochaine campagne de sélection est ouverte depuis le 5 septembre. Les dossiers complets et les lettres de recommandation sont à déposer avant le 7 novembre. Deux cents chaires IUF sont ouvertes au concours.

Scroll