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Susanna Zimmermann, médaille de bronze du CNRS

La mathématicienne du Larema, spécialiste 
de géométrie birationnelle, a reçu la prestigieuse médaille de bronze du CNRS ce jeudi 21 octobre 2021, lors d'une cérémonie à Nantes.

Elle s’intéresse à une discipline plurimillénaire, la géométrie algébrique, déjà étudiée au temps des Grecs. Au cœur de la matière : utiliser des méthodes algébriques pour faire de la géométrie, et des méthodes géométriques pour faire de l’algèbre. Plus précisément, Susanna Zimmermann se creuse la tête sur des problèmes de géométrie 
birationnelle. « Par exemple, si l’on veut comparer des surfaces différentes grâce à des équations polynomielles. On est vraiment dans de la recherche fondamentale ».

Originaire du canton montagneux de Glaris, la Suissesse a rejoint l’Université d’Angers et son laboratoire de mathématiques, le Larema, en 2017, après un doctorat à Bâle et un post-doctorat à Toulouse. Ses travaux ont rapidement attiré l’attention. « En collaboration avec les mathématiciens Jérémy Blanc de l’Université de Bâle et le Toulousain Stéphane Lamy, nous avons répondu à une question qui était en suspens depuis plus d’une centaine d’années, et nous avons trouvé une manière de rassembler des méthodes pour y répondre ».

Étoile montante

En 2019, Susanna Zimmermann a été retenue au titre de l’appel à projets régional Étoiles montantes, qui vise à accélérer les travaux de jeunes chercheur·e·s portant des thématiques prometteuses, et leur offrir les moyens de candidater pour la très sélective bourse de l’European Research Council (ERC). « L’idée 
est de regarder des objets mathématiques et d’aboutir à une classification de ces objets grâce à leurs symétries », résume la maîtresse de conférences.

Ce début de carrière vient d’être salué par le CNRS, qui lui a attribué sa médaille de bronze 2020 (la cérémonie de remise de la médaille a été retardée en raison du contexte sanitaire).  « Je suis très heureuse. C’est aussi une reconnaissance pour mon domaine, celui des maths pures. Domaine où les femmes sont peu nombreuses, donc c’est encore mieux ».

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