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Tourisme : un pont entre l’Anjou et la Chine

Du 8 au 10 juillet, universitaires, élus et professionnels se sont retrouvés à Saumur à l’occasion du 12e Colloque sino-européen de tourisme, organisé par l’Esthua-INNTO France, l’Université de Ningbo (Chine) et l’Institut conjoint des Universités de Ningbo et d’Angers (Icuna). L’édition 2025 a permis d’explorer les liens entre tourisme et patrimonialisation des villages.

Jérôme Piriou, maître de conférences à l'Esthua, Jean-René Morice, directeur de l'Esthua, Shiwei Shen, directeur de l'Institut conjoint des universités de Ningbo et d'Angers, et Honggang Xu, présidente de la commission de géographie du tourisme de la Société chinoise de géographie, ont ouvert le colloque.
Jérôme Piriou, maître de conférences à l'Esthua, Jean-René Morice, directeur de l'Esthua, Shiwei Shen, directeur de l'Institut conjoint des universités de Ningbo et d'Angers, et Honggang Xu, présidente de la commission de géographie du tourisme de la Société chinoise de géographie, ont ouvert le colloque.
« Il y a 50 ans, ni l’espace rural, ni l’espace urbain n’étaient des lieux de tourisme. Ce qui va faire que les gens sont venus, c’est le patrimoine », a souligné, dans ses propos introductifs, Laurent Mazurier, directeur de l’association Petites cités de caractères, qui compte 261 communes labellisées en France. « Que serait le patrimoine sans tourisme ?, s’interrogeait Jean-René Morice, directeur de l’Esthua, Institut national de tourisme-INNTO France, premier centre européen de formation au tourisme. Ce sont bien les visiteurs qui donnent sens au patrimoine. C’est un regard extérieur qui fait prendre conscience aux habitants de l’importance des lieux ». Une population qui a un rôle à jouer : « Comment raconter l’histoire de la cité et la faire vivre aux visiteurs ? Ceci n’est possible que si les habitants sont eux-mêmes des ambassadeurs de la cité », estimait Roger Bataille, maire d’Évry-le-Châtel, et président des Petites cités de caractères.

Ces approches et différentes questions, comme les conséquences de l’intensification de la fréquentation des villages, ont été au centre des échanges qui ont eu lieu du 8 au 10 juillet, lors de la 12e édition du Colloque sino-européen, organisée dans le prolongement du 50e anniversaire du réseau Petites cités de caractères. Elle a rassemblé quelque 70 participants, dont une majorité d’universitaires, représentant diverses disciplines, venus de Chine, mais aussi de Grèce ou du Maroc, ainsi que des professionnels et des acteurs publics impliqués dans le patrimoine ou le tourisme.

Importance des échanges

En préambule, les participants ont visité Montreuil-Bellay le 8 juillet.
En préambule, les participants ont visité Montreuil-Bellay le 8 juillet.
Après la visite de deux Petites cités de caractère, Montreuil-Bellay et Fontevraud, le mardi, l’édition 2025 s’est poursuivie par des conférences et communications sur le campus de Saumur, le mercredi 9 juillet, puis par des ateliers le jeudi 10 en matinée, avant une nouvelle visite de terrain, au château d’Azay-le-Rideau dans l’après-midi. Les échanges se sont aussi bien faits en français, qu’en anglais ou en mandarin…

Né en 2011 dans le cadre de la coopération entre l’Université d’Angers et son homologue chinoise, le Colloque sino-européen permet de faire circuler les idées, les pratiques, voire de faire émerger de nouveaux projets : « Comment on travaille ensemble, comment on réfléchit le tourisme à l’échelle du monde ?, résume Jean-René Morice. Avec 23 universités chinoises présentes lors de cette édition, il s’agit bien d’un rapprochement majeur avec la Chine et ses travaux universitaires ».

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