fr | en

Séparés par des virgules

« Prendre de l’avance sur l’évolution des entreprises »

Créé suite à la réforme du DUT en BUT, le parcours Simulation numérique et réalité virtuelle (SNRV) du département Génie mécanique et productique de l’IUT Angers-Cholet accueille 24 étudiant∙es et vise à répondre aux problématiques de l’usine de demain. Explications avec Laurent Valette, enseignant et responsable du parcours.


Casque de réalité virtuelle sur la tête, Pierre se balade dans une partie de l’atelier de 200 m² qu’il a modélisé sur ordinateur avec ses camarades lors d’une situation d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ). Il observe avec attention les différents outils et pièces qui composent les machines présentes : tour quatre axes à commande numérique, machine d’électroérosion à fil, fraiseuse, presse plieuse, robot collaboratif, etc.

En 2e année du parcours SNRV de l’IUT Angers-Cholet, Pierre fait partie de la première promotion depuis la réforme du BUT en 2021-2022. Les cours se déroulent dans l’École supérieure des arts et métiers (Ensam) d’Angers, qui abrite donc un vaste atelier partagé entre les étudiant∙es de l’Ensam et de l’IUT.

« La simulation numérique concerne la conception et la programmation de machines par ordinateur, précise Laurent Valette. On peut modéliser des lignes de production dans une usine pour calculer les flux des pièces et éviter ainsi les engorgementsCes informations sont précieuses pour les entreprises. » « On sera la première génération d’actifs à avoir été formés à modéliser des machines pour la réalité virtuelle, ajoute de son côté Pierre. C’est ludique et utile pour développer de nouvelles compétences. » « Il faut mesurer la taille des machines dans l’atelier et rentrer les données dans le logiciel Fusion 360, complète Sacha, son compère. C’est important de savoir ce qui est faisable ou non. »

Un savoir-faire reconnu


À gauche, l'atelier modélisé avec le logiciel Fusion 360. À droite, l'atelier dans lequel les étudiants s'exercent.

À cette modélisation s’ajoute donc la réalité virtuelle, qui intègre donc les nouvelles technologies dans l’industrie du futur, aussi appelée industrie 4.0. Elle permet par exemple de former des opérateurs, notamment dans le domaine du nucléaire lorsqu’une intervention en zone contaminée est prévue. « Plus ils s’entraînent virtuellement à effectuer la maintenance, moins ils passeront de temps au contact des radiations et moins la centrale nucléaire sera immobilisée », détaille Laurent Valette.  

La réalité virtuelle est aussi utilisée pour étudier l’ergonomie des postes de travail, à travers les différentes postures, pour éviter les troubles musculo-squelettiques. « Il s’agit d’être moteur dans ces domaines-là pour prendre de l’avance sur l’évolution des entreprises, ajoute Laurent Valette. Notre savoir-faire est reconnu, d’ailleurs une douzaine d’enseignant∙es d’IUT en France vont venir à Angers fin mai pour se former au logiciel de simulation de flux que nous utilisons. »

Scroll