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Offrir un autre regard sur le handicap
Dans le cadre de leur formation, douze étudiant∙es en 2e année de pharmacie ont été sensibilisé∙es au handicap du 22 au 26 mai par le Suaps. Explications avec Patrice Prouchet, l’enseignant qui a encadré le groupe.
Les yeux bandés et en tenue de sport, Lukas avance péniblement sur le parquet du gymnase. Guidé par la voix de son camarade, il doit effectuer le tour d’un plot en marchant, sans le renverser, puis retourner à son point de départ, enlever son bandeau, et faire parler cette fois-ci son adresse au tir laser.
Douze étudiant∙es en 2e année de pharmacie ont été sensibilisé∙es au handicap du 22 au 26 mai.Un peu plus loin, Chloé et Albane, assises dans un fauteuil roulant, s’exercent dans la bonne humeur au tir à la sarbacane. Les trois étudiant∙es ont choisi l’unité d’enseignement obligatoire (UEO) « Sensibilisation aux situations de handicap moteur par le handisport » dans le cadre de leur 2e année de pharmacie. Une première pour eux, l’aspect pratique n’étant pas forcément abordé en cours.
« J’étais un peu stressé au départ de la mise en œuvre d’un aussi grand volume de pratiques et théorie sur une période aussi courte mais tout s’est bien passé lors des travaux pratiques en salle et lors des exercices, précise Patrice Prouchet. Les étudiant∙es ont été surpris∙es de la diversité des activités sportives possibles dans ce domaine. »
Du sport, mais pas que
Toute la semaine, les douze étudiant∙es ont donc investi le Suaps pour s’initier au handisport (handball, basket et rugby en fauteuil, boccia, fléchette pendulaire) mais aussi découvrir des aspects théoriques en lien avec le handicap. Au programme : étude de la norme des bâtiments publics (et notamment celui du Suaps) pour recevoir des personnes en situation de handicap, visite de l’école des chiens guides d’aveugles située à Bouchemaine, mise en situation d’une personne aveugle au moment de traverser la route ou de prendre une collation…
Loin des amphithéâtres de la Faculté de santé, ces ateliers en petits groupes ont été appréciés. « C’est plus facile pour échanger et renforcer nos liens », ajoute Chloé. « Se mettre à la place d’une personne handicapée offre un autre regard sur le handicap et nous ouvre l’esprit pour notre future pratique professionnelle », abondent Albane et Lucas. « Ils et elles ont été reconnaissant∙es pour la semaine passée au Suaps et j’ai déjà en tête d’autres éléments pédagogiques pour l’année prochaine », conclut Patrice Prouchet.