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Séparés par des virgules

Des futures expertes de la santé au travail

Jeudi 16 mars, cinq étudiantes de Polytech Angers ont remporté la première édition du challenge Health at Work à Paris grâce à leur travail sur la santé au travail. Une thématique qui s’inscrit dans le cadre de leurs études pour mieux les former et les sensibiliser à la responsabilité des entreprises et leur futur rôle de manager. 


Anaïs Boyron, Capucine Thomas, Sana Boudjema, Louna Bourgault et Lison Raud. Crédit photo : Fabrice Dimier.
Seize équipes, dont deux de Polytech Angers, issues de plusieurs écoles d’ingénieurs, de commerce et de management de toute la France ont participé à la première édition du challenge Health at Work, crée par l’Institut national de recherche sur la sécurité (INRS).

Leur mission : venir en aide à une entreprise fictive qui connaît une baisse de ses ventes en raison de problèmes de management et de non prise en compte de la santé de ses salarié∙es.

Une thématique importante aux yeux de Louna Bourgault, Lison Raud, Anaïs Boyron, Capucine Thomas et Sana Boudjema, étudiantes en 4e année Génie biologique et santé à Polytech Angers. « La santé au travail est un enjeu de société qui reste encore à prendre en compte pour certaines entreprises, estiment-elles. Nous avons pu approfondir le sujet des conditions de travail en cours grâce à une professeure très impliquée. Et en échangeant avec le responsable Santé, sécurité et qualité de vie au travail de Danone France, nous avons aussi compris qu’il faut que cette thématique soit au cœur de la politique de l’entreprise. »

Un risque payant

Jeudi 26 janvier, pour la première étape du concours, les seize équipes ont découvert en visio leur étude de cas : comprendre pourquoi une entreprise spécialisée dans la vente de vins voyait son nombre de ventes diminuer.

Les étudiantes angevines avaient quatre heures pour parcourir les différents témoignages des salarié∙es et des dirigeant∙es, réaliser un diagnostic sur la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail au sein de l’entreprise, et élaborer un plan d’actions. Le tout dans un diaporama d’une dizaine de slides à envoyer au jury, composé d’expert∙es en santé au sein de l’INRS, de Danone France et de la Caisse d’assurance maladie d’Île-de-France. « C’était un sujet inspirant et nous sommes habituées à analyser et à synthétiser des documents », confie Lison. « Notre répartition des tâches a aussi été efficace », ajoute Sana.

Les résultats tombent mi-février : Louna, Lison, Anaïs, Capucine et Sana sont qualifiées pour la finale du 16 mars aux côtés de l’IAE Rouen et de l’E2SE business school de Caen. Elles se rendent à Paris, au siège de l’INRS, pour y présenter leur dossier lors d’un oral de dix minutes. Un délai court étant donné la quantité de recommandations effectuées ; alors elles innovent. « Nous avons pris le risque de ne développer que deux actions concrètes à appliquer, le reste de nos conseils figuraient sur un jeu de cartes élaboré avec le soutien des professeur∙es de Polytech Angers. »


Le jeu de cartes des étudiantes a séduit le jury du concours.
Leurs conseils pour augmenter la productivité de l’entreprise : employer un assistant commercial pour alléger les tâches  administratives et favoriser le cœur de métier des commerciaux, acheter du matériel permettant d’améliorer les conditions de travail des salarié∙es, et limiter les facteurs de risques psychosociaux présents dans l’entreprise.

La pertinence des arguments et la créativité proposée quant au jeu de cartes ont permis aux Angevines d’obtenir les faveurs du jury, malgré « un travail conséquent des trois finalistes », relève ce dernier. « Initialement, nous avons participé pour aller en finale, mais sans viser forcément la victoire, réagissent les étudiantes. C’était valorisant de présenter un projet professionnel face à un jury : les membres ont par ailleurs souligné la bonne harmonie qui se dégageait de notre groupe. Nous avons pu aussi découvrir le fonctionnement de l’INRS, échanger avec des professionnel∙les et se construire un réseau. C’est toujours une plus-value. » Et cerise sur le gâteau : un chèque cadeau pour chaque membre de l’équipe victorieuse.

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