Les étudiants de droit à la rencontre de professionnels

Dans le cadre d’un dispositif d’accompagnement innovant lancé pour la première fois en septembre 2021, les étudiant∙e∙s en 3^e année de licence de droit à la Faculté de droit, économie, et gestion (DEG) sont parrainé∙e∙s par des professionnel∙le∙s du territoire. Explications avec Sabine Bernheim-Desvaux, professeure des universités et vice-doyenne chargée des relations avec les milieux professionnels.

Le contexte sanitaire a limité les échanges entre les étudiant∙e∙s et les professionnel∙le∙s, pourtant si importants pour l’insertion des futur∙e∙s diplômé∙e∙s. Un manque qui pénalise d’autant plus fortement celles et ceux qui n’ont pas accès à un réseau via leur environnement familial ou amical. Alors, quand Sabine Bernheim-Desvaux, professeure à la Faculté de droit, économie, et gestion, a su que les bâtonniers de Paris et de Lyon, ou encore le Conseil supérieur du notariat, avaient contacté leurs universités respectives début 2021 pour rapprocher les étudiant∙e∙s du terrain, elle a saisi la balle au bond. « L’idée était de mettre en place un dispositif similaire à l’Université d’Angers avec nos partenaires du territoire mais sans se limiter à un métier précis », rappelle-t-elle.

Trois rendez-vous dans l’année

Grâce aux contacts établis entre mai et juillet 2021 auprès de plusieurs organismes répartis dans cinq secteurs (fiscal et finance, inspection et contrôle, sécurité, enseignement et recherche, judiciaire), 140 élèves de 3^e année de droit ont pu bénéficier d’un parrain ou d’une marraine à compter de la rentrée universitaire. « En lien avec le pôle Partenariat de la Faculté de DEG, ils et elles sont ainsi au contact de professionnel∙le∙s évoluant dans des collectivités, administrations, ou entreprises. »

Trois rencontres entre novembre 2021 et juin 2022 sont prévues, dont la première devait être organisée par l’étudiant∙e. « Il était important de leur ouvrir de nouvelles perspectives, et de leur montrer que beaucoup de structures, parfois éloignées du droit, ont également besoin de juristes. Si le bilan est positif, nous envisageons d’élargir ce dispositif aux étudiant∙e∙s de 3^e année d’économie et de gestion », conclut Sabine Bernheim-Desvaux.

Étudiant en 3^e année de droit, Léo Metayer est encadré par Ghislaine Camazon, directrice adjointe à la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). « Il est intéressant de rendre visible nos métiers et nos missions dans la mesure où elles sont parfois méconnues des étudiant∙e∙s, et de montrer tout l’intérêt du service public aux jeunes générations, détaille-t-elle. Nous avons eu deux entretiens téléphoniques puis un rendez-vous en présentiel en mars. Afin de pouvoir aider Léo au mieux et le conseiller, je devais comprendre ses attentes par rapport à son projet et son orientation. J’ai également relu son CV et sa lettre de motivation dans le but de lui faire passer un entretien blanc prochainement, là encore afin de lui donner quelques conseils qui me paraîtront utiles. Je lui ai également proposé de l'accueillir une ou deux journées à la DDPP de manière à découvrir nos missions et notre direction . » « C’est un avantage de bénéficier de conseils de la part d’une professionnelle qui connaît la réalité du terrain, ajoute Léo Metayer. Je m’interrogeais sur le fait de travailler au ministère des Affaires étrangères et Ghislaine, qui est aussi membre de jury lors de concours, m’a ouvert les yeux sur les points forts à travailler. L’année prochaine, je pense poursuivre mes études en master Droit international à l’UA. »