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Des étudiantes culottées

Étudiantes à l’UA, et membres de l’équipe « Les Culottées », Marine Delmotte et Mathilde Renard ont été récompensées au Entrep’ Pays de la Loire, un dispositif animé par des professionnel∙les et dédié à la création d’entreprise. Leur projet de lingerie pour les femmes atteintes du cancer du sein a reçu le prix de l’Économie créative, environnementale, et inclusive.

Ouvert à toutes les étudiant∙es et jeunes diplômé∙es de moins de 30 ans, les Entrepreneuriales (ou Entrep’) est un programme national d’entraînement et de découverte à la création d’entreprise. Pendant cinq mois (de novembre à mars), les candidat∙es suivent plusieurs ateliers pour confronter leur projet à la réalité du terrain. Proposé depuis 2004 en Pays de la Loire, ce rendez-vous a attiré plus de 200 jeunes cette année, et six équipes ont été récompensées fin mars à Nantes.


Marine Delmotte, Margot Kinosky, Claire Barrault et Mathilde Renard.
Parmi elles, Les Culottées, équipe composée notamment de Marine Delmotte et Mathilde Renard, respectivement étudiantes en master Marketing et vente à l’IAE Angers et en master Biologie végétale à la Faculté de sciences à l’UA. Après un premier speed dating en octobre 2021, Marine et Mathilde se sont retrouvées dans la même équipe, aux côtés de Claire, éducatrice spécialisée, et de Margot, ingénieure en environnement.

Les quatre jeunes femmes ne se connaissaient pas mais très vite, une alchimie s’est créée entre elles. « C’était comme un coup de cœur, racontent les deux étudiantes. On était motivées et on partageait de nombreuses valeurs, ç’a installé de suite une bonne cohésion. En fait, avant même le début des ateliers, nous avions l'idée de concevoir des sous-vêtements éco-responsables et adaptés aux femmes touchées par le cancer du sein, à partir de stocks dormants et fin de stocks. C'était l'idée déjà définie par Margot lors du speed-meeting et c'est pour cette raison que nous l'avons rejointe. Le projet s'est affiné au fur et à mesure. »

« Il a fallu se battre et être créatives »

Marine s’est occupée de la communication tandis que Mathilde était à la recherche de fournisseurs. « Tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice puisqu’on apprend aussi sur le tas », assure-t-elle. « A chaque atelier, un partenaire différent (banque, expert-comptable, cheffe d’entreprise) nous accompagnait, de même que l’entreprise TGS France », précise Marine.

Une aide précieuse car mener à bien leur projet n’a pas été chose aisée : peu ou pas de réponse des entreprises spécialisées en lingerie, les cours à suivre à l’université en parallèle, l’impossibilité de présenter un prototype de soutien-gorge le jour de l’oral… « Il a fallu se battre et être créatives pour contourner les difficultés », relèvent-elles. Une détermination - et un business plan de qualité - qui fera leur force face au jury, qui attribuera à l’équipe le prix de l’Économie créative, environnementale, et inclusive.

Et la suite ? « Nous gardons ce projet dans un coin de notre tête car malgré la demande, le côté éco-responsable et ses atouts (confort, douceur, bien-être), le soutien-gorge n’existe pas encore sur le marché. Mais nous allons d’abord terminer nos études. »

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