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Séparés par des virgules

Carte blanche pour la créativité

Plus de 60 étudiant∙es des universités d’Angers et du Mans ont participé à un atelier plurilingue vendredi 25 novembre à l’Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (Inspe). Explications avec Nadja Maillard-De la Corte Gomez, maîtresse de conférences à l’UA en sciences du langage et didactique des langues.

Le Roi grenouille, histoire populaire allemande publiée par les frères Grimm en 1812, était au centre de toutes les attentions. Dans le cadre d’un appel à projet de la SFR Confluences et en lien avec la chaire Enjeux « Raconter des histoires », des étudiant∙es ont revisité ce conte le temps d’une journée. « C’était la première fois qu’une telle journée était organisée, souligne Nadja Maillard-De la Corte Gomez. Plusieurs laboratoires de langues du territoire (Cren, Cirpall, 3L.AM) étaient mobilisés et les premiers retours sont positifs. »

Plus de 50 langues parlées

Les participant∙es, inscrit∙es au Celfe ou en master Didactique des langues des universités d'Angers et du Mans, ont échangé en matinée avec des membres de la maison d’édition Salang, connue pour avoir publié Ti chapwon wouj, une version en quarante langues du Petit chaperon rouge.

Puis ils et elles se sont initié∙es, par groupe de quatre ou cinq, à la littérature jeunesse plurilingue lors d’un atelier découverte animé par Nadja, Isabelle Audras, maîtresse de conférences à l’Université du Mans.

Leur mission : profiter du créathon pour réécrire un conte en utilisant les différentes langues parlées au sein du groupe. « Au total, plus de cinquante langues étaient parlées dont certaines très rares tels que le broushiski (nord du Pakistan) et le ndjuka (créole parlé au Suriname et dans l’ouest de la Guyane), détaille Nadja. Les étudiant∙es avaient aussi carte blanche pour faire apparaître des nouveaux personnages, changer l’ambiance d’une scène voire modifier la fin de l’histoire. Ce créathon était une occasion de valoriser des langues souvent invisibilisées dans nos universités, et, pour les participant∙es, de développer leur créativité et de prendre conscience de la richesse de leurs ressources langagières»

Des universités partenaires ont également pris part à distance à l’atelier plurilingue : Athènes (Grèce), M’Sila (Algérie), Șuceava (Roumanie), et Naplouse (Cisjordanie, territoires palestiniens). Une exposition sera prochainement organisée à la Maison de la recherche Germaine-Tillion afin de mettre en avant les créations des étudiant∙es intitulées Μια princesse κι ένας frog, Le Prince Green-ouille, ou encore Le Roi crapaud Ricardo-sapo - Une jeune princesse Amira  أميرة et une bola de oro

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