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ANNULÉE - La nature comme espace d’expression des inégalités

En raison du mouvement social contre la réforme des retraites, la conférence de Valérie Chansigaud prévue le 13 mars est annulée.

Dans le cadre du Mois du genre,Valérie Chansigaud, naturaliste et historienne des sciences, donnera une conférence sur les relations entre l'espèce humaine et la nature.

Comprendre les relations entre l’espèce humaine et la nature nécessite d’aborder la question des relations inégalitaires que ce soit entre groupes humains (notamment de classes), entre hommes et femmes, entre humains et non-humains. Ces inégalités doivent être replacées dans une perspective historique longue.

Valérie Chansigaud, naturaliste et historienne des sciences, chercheuse associée au laboratoire SPHère (Science, Philosophie et Histoire), reviendra dans son intervention sur un ensemble de faits comme la place de la viande dans l’hominisation, les conséquences sur la biodiversité de l’expansion humaine à la préhistoire, les relations entre la prise de conscience de l’empreinte humaine sur la nature aux XVIIIe et XIXe siècles et la question de l’égalité, la question de la “place de l’homme” dans la nature (suivant l’expression la plus souvent utilisée) comme justification des inégalités passées, présentes et à venir. En définitive, parler de la relation à la nature est une question fondamentalement politique.

Meilleure compréhension

Docteure en environnement, Valérie Chansigaud en 2001 une thèse revenant sur la place des invertébrés dans l’histoire et la construction de la société afin d’analyser en quoi les préjugés influencent les politiques de protection de la biodiversité. Son travail se concentre sur la manière dont la nature et les animaux sont perçus par les êtres humains. Dans ce cadre, ses principaux axes de recherche s’orientent sur la relation entre la nature et la société humaines, que ce soit dans une perspective historique ou pour analyser et comprendre les politiques actuelles en matière de biodiversité, d’environnement ou de préservation des espèces en danger.
Elle reçoit en 2014 le prix Léon-de-Rosen, décerné par l’Académie française pour son ouvrage L’homme et la nature, une histoire mouvementée, paru en 2013 aux éditions Delachaux et Niestlé. En 2020, elle signe une Histoire de la domestication animale, aux éditions Delachaux et Niestlé, dans lequel elle propose de revenir sur les motivations et usages sociaux destinés aux animaux qui aujourd’hui sont considérés comme domestiqués afin de permettre une meilleure compréhension de leur place dans notre société actuelle.

Texte rédigé par les étudiant·es du master Études sur le genre

Lundi 13 mars, à 18h
À la Faculté de droit, d'économie et de gestion  (13, allée François-Mitterrand à Angers - amphi Lagon.
Gratuit.

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