Soutenance de thèse de Monsieur Beringer GLOGLO

Le 16 octobre 2025 de 14:00 à 17:00

14h00 | Faculté de droit, d'économie et de gestion | Salle du Conseil | 13, allée François Mitterrand | ANGERS

Sujet : MONETARY POLICY VIABILITY IN MONETARY UNION: THE CASE OF WEST AFRICAN ECONOMIC AND MONETARY UNION

Directeur de thèse : Monsieur Samuel BATES

RÉSUMÉ

Cette thèse analyse la viabilité de la politique monétaire au sein de l’UEMOA, en mettant l’accent sur le contexte institutionnel, historique et économique particulier de la zone franc CFA. Elle combine une analyse empirique, une modélisation théorique et des méthodes computationnelles pour évaluer comment la politique monétaire de la BCEAO est influencée par l’ancrage externe à l’euro, la gestion des réserves de change et les incertitudes macro-financières. Les résultats empiriques, fondés sur une règle de Taylor non linéaire, montrent une sensibilité du taux directeur de la BCEAO aux chocs sur les réserves de change, avec des réactions asymétriques : la politique est accommodante lorsque les réserves sont abondantes, mais se resserre fortement en cas de faiblesse des réserves. Un modèle DSGE estimé par la méthode bayésienne compare des régimes de change alternatifs (de l’ancrage fixe à la flexibilité absolue), révélant que le régime d’ancrage fixe engendre la plus forte volatilité macroéconomique et la plus grande perte pour la banque centrale, tandis qu’un ancrage intermédiaire avec ciblage explicite des réserves minimise ces deux éléments. L’application de la théorie mathématique de la viabilité permet de cartographier les options de politique monétaire sous contraintes multiples, montrant qu’une accumulation excessive de réserves (>60% de la base monétaire) réduit l’espace de politique et freine la croissance. La thèse recommande de passer d’un ancrage strict à un ancrage intermédiaire, d’optimiser la gestion des réserves autour d’un ratio de couverture de 60%, et d’institutionnaliser une règle de Taylor non linéaire intégrant le niveau des réserves. Elle souligne aussi la nécessité de développer les marchés financiers, de renforcer les institutions pour améliorer l’efficacité de la politique monétaire. Les résultats offrent des recommandations concrètes pour la conception des règles monétaires, le choix du régime de change et l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, fournissant des orientations pratiques aux décideurs confrontés aux défis de l’union monétaire en contexte d’incertitude.

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