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Séparés par des virgules

Un chercheur de Moltech récompensé

Maître de conférences au laboratoire Moltech Anjou, Antoine Goujon a reçu jeudi 13 avril le prix Marc-Julia, décerné par la Division de chimie organique de la Société chimique de France (SCF). Ce prix met en lumière de jeunes chercheur∙es prometteurs.


Antoine Goujon, à côté du photo réacteur en flux du laboratoire Moltech Anjou. Cet équipement est utilisé pour une réaction photochimique efficace dans la formation de semi-conducteurs organiques.
Pour Antoine Goujon, les récompenses s’accumulent. Lauréat d’un projet Pulsar en septembre 2020, d’un projet financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) un an plus tard, et après avoir été nommé dans le dispositif Étoiles montantes de la Région Pays de la Loire, le chercheur de 34 ans a reçu le prix Marc-Julia, du nom d’un ancien chimiste français mort en 2010.

« C’est une reconnaissance de la communauté qui permet de donner de la visibilité à nos travaux, savoure-t-il. Cette petite bulle d’air est encourageante et rappelle que l’on va dans le bon sens car il est rare d’avoir des retours positifs et publics dans notre discipline. On a toujours la tête dans le guidon, on se demande si nos recherches intéressent les gens : il y a un peu ce côté syndrome de l’imposteur. »

L’HDR en vue

Après avoir décroché sa thèse à l’Université de Strasbourg en 2016 sur le thème de l’amplification macroscopique des mouvements collectifs des machines moléculaires nanoscopiques, Antoine Goujon a effectué un post-doctorat de deux ans (2017-2019) à l’Université de Genève (Suisse). Ses travaux portaient alors sur le développement de sondes fluorescentes mécanosensibles pour la détection et l’image de la tension des membranes cellulaires. « Pour attribuer ce prix, la Division de chimie organique de la SCF se base sur les projets de recherche réalisés (financements obtenus, nombre de publications) depuis le post-doc », précise le lauréat, maître de conférences à l’UA depuis septembre 2019.

Dans le cadre de son projet ANR PhotoSynth, Antoine Goujon développe désormais des méthodologies de synthèse axées sur la lumière pour contrôler la croissance de polymères conjugués semi-conducteurs et de fragments de graphène électro-déficients.

Les semi-conducteurs, que l’on retrouve dans les écrans des téléphones ou des cellules photovoltaïques, sont composés de molécules à base de carbone et conduisent des charges électriques. Ils absorbent ou émettent de la lumière et représentent une alternative aux semi-conducteurs inorganiques comme le silicium, dont la production est onéreuse et très émissive en carbone.

En attendant de présenter ses travaux à un prochain congrès de la SCF, Antoine Goujon vient de déposer sa candidature à une Habilitation à diriger des recherches (HDR).

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