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Atelier Tangram : pour que la valorisation ne soit pas un casse-tête

Pour accompagner ses chercheur∙es dans la valorisation de leurs travaux vers le monde socio-économique, l’Université d’Angers propose depuis plusieurs années un accompagnement dédié à l’innovation. Exemple le mardi 4 juillet avec un atelier à l’Institut de recherche en horticulture et semences (IRHS), en étroite collaboration avec l'Inrae. 

Au service de la société, la valorisation est le moyen de rendre utilisables ou commercialisables les résultats, les connaissances et les compétences de la recherche académique issue des unités de recherche auprès de partenaires socio-économiques (entreprises, collectivités, associations).

L’Université d’Angers a décidé d’accompagner ses chercheur∙es avec des ateliers Tangram, du nom du célèbre casse-tête chinois. Ce dispositif a été mis en place en 2021 dans le cadre du projet Fil’Innov dans plusieurs SFR et unités de recherche de l’UA, avec trois ateliers cette année sur plusieurs thématiques : thèses Cifre, le b.a-ba de la valorisation en recherche publique, les outils de maturation et pré-maturation.

« La valorisation économique est complémentaire de la publication scientifique ou de la valorisation sociétale, précise Sabine Diwo-Allain, chargée de la coordination des filières d’innovation au sein du pole Partenariat et innovation à la Direction de la recherche, de l’innovation et des études doctorales (Dried). L’idée de ces ateliers Tangram est de fournir aux enseignants-chercheurs une base de réflexion et des outils d’aide à la décision. »

De nouveaux projets à l’horizon

Ces ateliers couvrent quatre grandes thématiques (protéger, maturer, collaborer, transférer) dans le but de répondre à plusieurs questions : fonctionnement d’une licence et du droit d’auteur, définition d’un inventeur, intérêt de maturer un projet avec une entreprise, manière de développer une plateforme technologique à partir de l'expertise d’un laboratoire…

Mardi 4 juillet, une dizaine de chercheur∙es de la SFR Qualité et santé du végétal (Quasav) ont ainsi assisté au quatrième et dernier atelier Tangram de l’année, sur le thème de l’appel à projets nationaux public-privé pour le végétal, c’est-à-dire sur la possibilité de financer une recherche collaborative en partenariat avec une entreprise.

L’occasion d’évoquer le plan d’investissement France 2030, la Banque publique d’investissement (BPI) France ou la chaire régionale d’application Sensichem par Guillaume Viault, chercheur au Sonas. Emmanuel Pajot, directeur général de Green Impulse, start-up née à la suite des travaux de recherche menés à l’UA en 2019, a également témoigné. Ainsi que le Labcom Match porté par Nathalie Leduc, chercheuse à l'IRHS et Hanaé Romain, responsable R&D chez Hortensia France. « Ces échanges étaient très constructifs et pourraient aboutir à de nouveaux projets. On voit bien à travers ces deux exemples que la valorisation permet à la fois de travailler avec une start-up mais également avec une PME locale qui a déjà une longue histoire », complète Sabine Diwo-Allain, qui précise que la prochaine animation aura lieu le 5 octobre à la SFR MathStic.

Chiffres-clés

En 2022, 145 contrats de recherche, de support et de partenariat ont été signés à l’UA. Soit une augmentation de 20 % par rapport à 2021. Ces contrats ont rapporté plus d'un million d’euros.

Une question ? partenariat-innovation @ univ-angers.fr

Le métier d'ingénieur filière

Les ingénieurs filière ont une double compétence technique et montage de projet. Leur rôle est de sensibiliser à la valorisation, de détecter les idées de projets, d'orienter vers les bons dispositifs, les bons partenaires et appuyer le montage des projets de valorisation. Interlocuteurs de proximité pour les chercheurs, ils ont également un rôle d’interface avec le monde socio-économique et les partenaires de l’écosystème de l’innovation.

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