fr | en

Séparés par des virgules

Mois du genre : l’édition 2024 se dessine

La 8e édition du Mois du genre aura lieu du 12 février au 15 mars, autour d’une thématique centrale : « Corps empêchés ? » Conférences, spectacles, ateliers rythmeront ces quatre semaines consacrées aux diversités. Voici en avant-première quelques éléments de la programmation.

Dans quelques mois, la performance des corps sera mise en avant à l’occasion des Jeux de Paris 2024. À contrepied, le comité d’organisation du Mois du genre a décidé d’explorer les corps ne répondant pas aux canons valorisés à notre époque. Le handicap, la maladie, l’âge peuvent représenter autant d’entraves à la pleine expression physique. Qu’en est-il de l’enfermement, de la religion ou du sexe de naissance ?

« Il s’agit de nous interroger sur la place du corps dans nos existences et nos sociétés, en dévoilant les rapports de pouvoir qui laissent une place (ou pas !), aux corps jugés déviants : corps touchés par le handicap, corps trans, corps médicalisés, corps queer, corps racisés, corps subalternes, corps âgés, corps féminins… ces corps “empêchés” dont on restreint les droits, l’accès à l’espace public, corps effacés des représentations communes, corps moqués et stigmatisés, corps soumis et esclavisés, corps vils. Nous voudrions nous interroger sur les mécanismes de cette violence et ainsi contribuer à redonner à ces corps une visibilité, une légitimité politique », explique David Niget, chargé de mission Égalité à l'UA.

Conférences, ateliers, cirque…

Durant un mois, la thématique des « Corps empêchés ? » sera questionnée à travers différentes propositions, conférences, ciné-débats, concerts ou spectacles de cirque…

En ouverture, l'historienne Ninon Dubourg éclairera le public sur la place de la personne handicapée au sein de l’Europe médiévale. L’assistance sexuelle sera au cœur de l’intervention du sociologie Pierre Brasseur, le 13 mars, tandis que, deux jours plus tôt, la philosophe Charlotte Puiseux livrera les clés de compréhension de l’handiféminisme et ses enjeux.

Dans un autre domaine, des ateliers de sensibilisation à la transidentité seront ouverts aux étudiant·es et personnels de l’Université d’Angers. Emmanuel Beaubatie, sociologue, évoquera les parcours trans’. À partir d'une enquête inédite, il retracera les trajectoires plurielles, complexes, mais malgré tout ordinaires, de celles et ceux qui entreprennent de passer les frontières du genre.

Différentes propositions culturelles, imaginées avec les partenaires du Mois du genre, sont également au programme. La chorégraphe Cécile Proust s’intéressera, par exemple, à « Ce que l’âge apporte à la danse », tandis que Sandrine Juglair, acrobate androgyne, se jouera des codes de la féminité et de la masculinité dans son spectacle de cirque, « Dicklove », donné le 22 février au Théâtre de l’Hôtel de Ville. Deux représentations de « Fluides », imaginée par une ancienne étudiante du master Études sur le genre, Sarah Simili, sont aussi à l'affiche mi-mars. Un spectacle sur les corps des circassiennes en partie créé lors d'une résidence d’artiste au Qu4tre.

Un premier aperçu de la programmation est disponible sur le site du Mois du genre, qui apporte aussi des éclairages sur des concepts clés, les podcasts des éditions précédentes… D’autres rendez-vous viendront régulièrement s’ajouter avant le coup d’envoi le 12 février.

Accéder à la programmation 2024

Appel à participations

Les enseignant·es, personnels et étudiant·es sont invités à joindre leurs initiatives à cette programmation en proposant des événements liés à leurs activités, recherches, enseignements, ou engagements. Manifestations associatives étudiantes ou encore cours/séminaires de recherche reprenant la thématique des « Corps empêchés ? » pourront intégrer le programme du Mois du genre.

« Nous proposons notamment aux enseignant·es qui le souhaitent de visionner, dans le cadre de leurs enseignements, des épisodes des séries produites par Arte : “Un mètre vingt”, portant sur le handicap et la sexualité, ou encore “H24”, 24 heures dans la vie d'une femme, indique David Niget, chargé de mission Égalité à l'UA. Nous sommes disponibles pour en discuter » 

Contact : mission-egalite @ univ-angers.fr (mission-egalite @ univ-angers.fr)

Scroll