Ingénieur filière : un atout pour les chercheurs et partenaires industriels

Le dispositif Fil’Innov est un projet financé par la Région Pays de la Loire déployé et coordonné par les universités ligériennes. Il vise à développer les partenariats entre les laboratoires de recherche et les entreprises en finançant, entre autres, le métier d’ingénieur∙e filière.

Les quatre ingénieur∙es filière de l'UA : Christel Stien (végétal), Tristan Champin (santé), Yves-Pol Cabon (numérique), et Elise Piedfort (territoire et société). À l’Université d’Angers, quatre ingénieur∙es filières (numérique, santé, végétal, territoire et société) ont pour objectif d’accompagner les chercheur∙es et enseignant∙es-chercheur∙es dans la promotion de leurs compétences scientifiques auprès des partenaires industriels locaux et nationaux.

Et les missions sont nombreuses : comprendre les besoins des chercheur∙es et de l’entreprise, présenter le projet scientifique, veiller aux différentes sources de financements possibles, établir les maquettes budgétaires, vérifier la validité des accords de confidentialité, orienter l’entreprise si elle n’est pas familière de la valorisation, suivre l’avancée du projet, s’assurer de la bonne valorisation du brevet…

Un soutien important

Exemple au Campus du végétal. L’enseignante-chercheuse Séverine Derbré, de l’unité de recherche du Sonas mène un projet sur la valorisation de produits naturels pour des applications agronomiques. Après avoir obtenu des résultats préliminaires intéressants et lancé, via le pôle de compétitivité Végépolys Valley, un appel à manifestation d’intérêt pour trouver une entreprise qui co-financerait les travaux de recherche qu’elle dirige avec d’autres collègues de la SFR Quasav (qualité et santé du végétal), elle a sollicité l’aide de Christel Stien, ingénieure filière végétale.

« J’étais un peu perdue dans toutes les démarches, détaille la chercheuse. Je ne savais pas dans quel ordre procéder ni qui contacter en priorité, en particulier pour les aspects budgétaires. Christel nous a également guidés vers les outils de financement les plus appropriés, elle est un soutien important qui permet de ne pas se décourager. »

Christel Stien et Séverine Derbré, enseignante-chercheuse au Sonas.

« Mon but est de faciliter le travail des chercheur∙es en fluidifiant les relations entre les différents interlocuteurs, complète Christel Stien, qui a étudié la chimie analytique et obtenu un master Politique de recherche en innovation. Le fait d’avoir travaillé douze années en tant qu’ingénieure recherche au Commissariat de l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) m’a permis de mieux connaître le monde de la recherche. »

Au quotidien, les quatre ingénieur∙es filières de l’UA, rattaché∙es à la Direction de la recherche, de l’innovation, et des études doctorales (Dried), apprécient la diversité des projets menés, le fait d’être en contact permanent avec les enseignant∙es-chercheur∙es et n’hésitent pas à s’échanger les bonnes pratiques, voire les contacts quand les projets de recherche sont transversaux. « On se complète tous les quatre avec nos expériences et compétences différentes », concluent-ils.