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Séparés par des virgules

Phénotic 2 : un pôle d’ingénierie végétale unique en Europe

Une serre, des chambres de culture ultraconnectées… les nouveaux équipements de la plateforme pour le phénotypage haut-débit du campus du Végétal ont été inaugurés le 4 mai 2023. Un investissement de 6 M€ financés par l’État, la Région et Angers Loire métropole qui fait de Phénotic un précurseur au niveau européen.

Jean-Marc Verchère, président d’Angers Loire Métropole, a coupé le ruban au côté de Pierre-Yves Manach, délégué régional académique à la recherche et à l’innovation, Patricia Maussion, conseillère régionale, Alessia Lefébure, directrice de l’Institut Agro Rennes Angers, Carole Caranta, directrice générale déléguée Science et Innovation d’INRAE et Christian Roblédo, président de l’UA.
Jean-Marc Verchère, président d’Angers Loire Métropole, a coupé le ruban au côté de Pierre-Yves Manach, délégué régional académique à la recherche et à l’innovation, Patricia Maussion, conseillère régionale, Alessia Lefébure, directrice de l’Institut Agro Rennes Angers, Carole Caranta, directrice générale déléguée Science et Innovation d’INRAE et Christian Roblédo, président de l’UA.
Créée en 2009, Phénotic est une plateforme d’instrumentation et d’imagerie dédiée au phénotypage, c’est-à-dire à la caractérisation de l’ensemble des traits observables d’une plante, de la semence à l’âge adulte. Les images produites en grand nombre fournissent des données qui peuvent ensuite être rapprochées de l’étude du génome (génotypage) : telle plante qui possède tel gène va avoir des feuilles plus grandes, par exemple, être plus résistante à tel type de maladie…

La plateforme repose sur des expertises scientifiques en biologie végétale, pathologie, et en sciences et techniques de l’information et communication issues de l’Université d’Angers, de l’Institut Agro et d’INRAE, les trois établissements tutelles du laboratoire de recherche angevin IRHS. « Phénotic a été lancé sur cette prescience qu’il y avait toute une richesse à exploiter grâce à l’interdisciplinarité, en mariant la science des plantes et du numérique », a rappelé Christian Roblédo, président de l’UA, en rendant hommage à Philippe Simoneau et Jean-Pierre Renou, artisans de cette création.

La plateforme voit aujourd’hui ses capacités renforcées, grâce à l’acquisition de nouveaux équipements financés par le Fonds européen de développement régional (Feder), et Angers Loire Métropole, INRAE et la Région Pays de la Loire dans le cadre du Contrat de plan État Région 2015-2020. Au total, 6 millions d’euros ont été investis pour ce programme Phénotic 2 « qui s’inscrit dans une stratégie d’augmentation de notre production de plantes et de phénotypage en milieux contrôlés, explique Marie-Agnès Jacques, directrice de l’IRHS. Nous allons mettre l’accent sur la maîtrise des maladies dans un contexte de réduction des intrants. Les robots vont nous permettre d’obtenir des données à haut-débit de phénotypage, et donc de phénotyper le développement des maladies des plantes ».

Serre de 1000 m2

La nouvelle serre est pilotée informatiquement.
La nouvelle serre est pilotée informatiquement.
Deux actions principales ont été financées. Une serre de nouvelle génération de 1000 m2, mise au point avec des fabricants locaux, est sortie de terre. « C’est une serre fortement numérisée, résume Rémy Gardet, directeur adjoint de Phénotic. Grâce à l’informatique, on peut contrôler les conditions de manière fine dans chacun des deux compartiments ».

À quelques dizaines de mètres, dans une serre confinée dédiée à l’étude des pathogènes, deux chambres de culture ont été équipées de robots spécialement conçus pour la plateforme. « Dans les deux chambres, on peut maîtriser la température, l’humidité, la luminosité, avec la possibilité de varier les spectres lumineux », détaille Tristan Boureau, directeur scientifique de Phénotic.

Les robots sont équipés de caméras.
Les robots sont équipés de caméras.
Dans la première, le robot est capable d’identifier chaque pot, pour le suivi scientifique, de le peser, de l’arroser. Il est aussi équipé de différentes caméras. « On va ainsi pouvoir imager l’évolution d’une maladie, quantifier quelle surface est atteinte à tel moment », poursuit l’enseignant-chercheur de l’UA. Dans la seconde chambre, le robot est doté d’un système d’imagerie plus complexe. « Il est capable de tourner autour du pot pour avoir une vue complète de la plante. On va ainsi mieux visualiser l’impact de différents stress », comme les maladies, mais aussi le manque d’eau, autre enjeu actuel.

6 millions d'investissements

VOLET ÉQUIPEMENTS : 4 MILLIONS

  • Région Pays de la Loire : 725 000 €
  • Angers Loire Métropole : 725 000 €
  • INRAE : 950 000 €
  • Autres financeurs dont FEDER : 1 600 000 €

VOLET IMMOBILIER : 2 MILLIONS

  • Région Pays de la Loire : 450 000 €
  • Angers Loire Métropole : 450 000 €
  • INRAE : 300 000 €
  • Autres financeurs dont FEDER : 800 000 €

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