L’UA et le CNRS s’engagent sur une politique scientifique partagée

L’Université d’Angers et le CNRS ont signé une première convention de partenariat à l’échelle des établissements. Elle renforce, pour les 6 ans à venir, leur volonté de collaboration sur des thématiques identifiées par les deux parties comme étant prioritaires.

Christian Roblédo et Antoine Petit ont signé la convention le 21 juinL’UA et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) travaillent ensemble depuis longtemps. Les deux structures assurent actuellement, par exemple, la cotutelle de huit laboratoires (voir en encadré). Et, leurs rapports sont régis, dans ce cadre, par un ensemble de dispositions. Mais jamais une convention n’avait été signée à l’échelle des établissements.

C’est désormais chose faite. Mercredi 21 juin 2023, Christian Roblédo, président de l’UA, et Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, ont paraphé un texte de partenariat liant les deux structures pour les 6 prochaines années.

Des objectifs scientifiques communs

« Pour nous, c’est une véritable satisfaction de pouvoir signer cette convention de site », s’est félicité Christian Roblédo. Sa rédaction « a permis de coucher sur papier le partage d’un certain nombre d’objectifs scientifiques que nous avons en commun ».

Cinq grands axes ont été définis et recevront « notre soutien conjoint » :

• En sciences des matériaux, les recherches vont se poursuivre sur le développement de matériaux moléculaires organiques ou hybrides organiques-inorganiques (pour l'électronique organique, les matériaux stimulables, la nano structuration ou encore les matériaux pour l'énergie).
• La recherche en mathématiques se concentre sur la géométrie algébrique réelle et complexe, la topologie algébrique, l’analyse, les probabilités et la statistique, avec des applications en sciences du vivant et en sciences économiques.
• Dans le domaine de la santé, les recherches sont menées avec l’Inserm, en collaboration avec le CHU, dans les domaines des pathophysiologies mitochondriales et cardiovasculaires, des micro et nanomédecines, de la cancérologie, de l’immunologie et de l’immuno-inflammation.
• Les recherches en sciences humaines et sociales abordent l’évolution historique des individus, des savoirs ou des communautés, les interactions entre espaces et sociétés, entre géographie et sociologie. Sur le site angevin, elles sont notamment centrées autour des études sur l’enfance et la jeunesse, et sur le tourisme
• En sciences de la terre et de l’univers, les recherches, menées en lien avec Le Mans Université et Nantes Université, se focalisent sur les systèmes marins en transition et plus particulièrement sur le fonctionnement et la dynamique côtière et littorale, les systèmes marins ouverts et la paléo-océanographie.

« Cette nouvelle convention va développer notre collaboration. En partageant ainsi nos priorités en matière de recherche, d’innovation et d’actions à l’international, nous continuerons à mettre en œuvre une recherche fondamentale au service de la société », a déclaré Antoine Petit. Et d’ajouter : « Il est important que le CNRS sache accompagner l’excellence où elle se trouve ».

Valeurs partagées

Les ressources humaines et financières des laboratoires, la mobilité des scientifiques, l’accueil des étudiants sont régies par la convention. Le texte acte également le partage d’un certain nombre de valeurs, en matière d’égalité, de politique de publication, de déontologie, d’intégrité scientifique, ou encore de développement durable…

Au total, plus de 300 personnels permanents du CNRS et de l’Université d’Angers sont concernés.