Les nouveaux docteurs et HDR mis à l'honneur

La cérémonie de remise des diplômes de docteurs et habilités à diriger des recherches (HDR), organisée par le site angevin du Collège doctoral des Pays de la Loire, a eu lieu le 16 juin à la Faculté des sciences. Climatologue, Sylvie Joussaume, marraine de la promotion, a dressé en préambule un état des connaissances sur le changement climatique.

La chaleur qui régnait dans l’amphithéâtre Gérard-Moguedet avait mis l’auditoire dans l’ambiance. Pendant une heure, devant quelque 250 personnes, diplômés et leurs proches, Sylvie Joussaume, directrice de recherche CNRS, membre du Giec de 2001 à 2014, a présenté avec pédagogie l’évolution du climat, l’accélération du réchauffement des températures au cours de ces dernières décennies, et les perspectives. « Le changement climatique, c’est un enjeu qui nécessite deux types de politiques : l’atténuation globale [des émissions], avec des actions à tous les niveaux, et des adaptations locales, a-t-elle conclu. On ne coupera pas à l’ensemble des deux. Le changement climatique, il y a une part qui est déjà là, il va s’amplifier, et on aura aussi besoin de s’adapter […] Dans tous ces enjeux, un point très important va être notre capacité à innover, et pour les nouveaux docteurs, c’est un point auquel vous devrez faire face que vous soyez dans le monde de la recherche ou de l’entreprise. Vous aurez votre rôle à jouer ».

Cent nouveaux docteur·es en 2022

Pour la première fois, les diplômé·es étaient en togeCette année, 400 doctorant·es sont inscrits à l’Université d’Angers. En 2022, ils ont été 100 à soutenir leur thèse. « Pendant 3 ans, vous vous êtes passionnés pour un sujet de recherche à l’intitulé parfois très pointu », a rappelé Christian Roblédo, président de l’UA, en ouverture de la cérémonie organisée par le nouveau Collège doctoral des Pays de la Loire, mis en place en septembre 2022. Mais « être docteur·e signifie beaucoup plus qu’être le ou la spécialiste de telle question. Mener un doctorat à terme vous crédite de compétences qui dépassent votre travail de recherche, comme la rigueur, la ténacité, la résilience – car il en faut quand on a l’impression d’être dans une impasse, la capacité à travailler en équipe, à argumenter, la gestion de projets… » Des compétences appréciées aussi bien dans les laboratoires que dans le monde du travail. « Le statut de docteur est de plus en plus valorisé en France et c’est une bonne chose, s’est félicitée Samia Soultani-Vigneron, vice-présidente du conseil régional des Pays de la Loire en charge de l’Enseignement supérieur, qui a elle-même soutenu une thèse en 2001. Vous êtes des forces vives de notre territoire ».

La cérémonie a aussi été l’occasion de mettre en lumière les 18 enseignant·es-chercheur·es confirmés qui ont obtenu l’an dernier leur Habilitation à diriger des recherches (HDR). Un diplôme qui leur donne le droit d’encadrer des thèses. « C’est entre vos mains que les futurs doctorants vont acquérir leurs compétences », les a encouragés Christian Roblédo.

« Sacrifices »

Que ce soit un doctorat ou une HDR, « chacun de ces diplômes est associé à une histoire, à quelques sacrifices, à souvent beaucoup de travail et à une motivation sans faille pour atteindre vos objectifs, a souligné Nicolas Clere, responsable angevin du Collège doctoral des Pays de la Loire. Cette cérémonie est l’occasion, pour nous, de vous rendre hommage et de rendre hommage à ce travail conséquent et à l’énergie que chacune et chacun d’entre vous a fournis durant ces dernières années et dont vous vous souviendrez durant de longues années, je vous l’assure ! »