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Baromètre de la Science Ouverte 2022 : Une progression toujours plus soutenue
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a publié en mars dernier les résultats du Baromètre français de la Science Ouverte (BSO) 2022, qui mesure pour la quatrième année consécutive une progression du taux de publications scientifiques françaises en accès ouvert. Grâce à une méthodologie innovante, il s’enrichit de nouveaux indicateurs relatifs à l’ouverture des thèses, des données de la recherche et des codes et logiciels associés aux publications.
67 % des publications scientifiques parues en 2021 étaient en accès ouvert en décembre 2022. Cet indicateur connaît une progression constante depuis la création du baromètre, avec un gain de 5 points par rapport à l’année précédente et de 29 points depuis 2018. La progression concerne l’ensemble des champs disciplinaires, qui pour la première année, affichent tous un taux d’ouverture supérieur à 50 %. Certaines disciplines comme les sciences physiques et les mathématiques se sont engagées de longue date dans l’ouverture de leurs publications tandis que d’autres, comme la chimie, connaissent des processus rapides de rattrapage.
Extension aux données, logiciels et thèses
Construit entièrement sur des données et une méthodologie ouvertes, le BSO est un outil en constante évolution. Après l’ajout en 2021 d’indicateurs relatifs à la recherche en santé, il s’enrichit désormais de données sur l’ouverture des thèses de doctorat. Ainsi, 74 % des thèses soutenues en 2020 sont en libre accès, chiffre qui atteint 95 % dans les domaines des mathématiques et de l’astronomie, signal très positif quant à la diffusion des pratiques de science ouverte chez les jeunes chercheurs en France.
Cette édition 2022 dévoile également une première série d’indicateurs dédiés aux données de la recherche et aux codes et logiciels. Ils découlent d’une méthodologie pionnière, fondée sur la fouille plein texte et l’intelligence artificielle, développée en partenariat avec l’Université de Lorraine et Inria. Elle permet d’estimer, en première approche, que 22 % des publications scientifiques françaises qui s’appuient sur la production d’un jeu de données en assurent l’ouverture ou le partage, taux qui est de 20 % pour les codes et logiciels.
Instrument de pilotage à l’échelle nationale, le baromètre de la science ouverte est aussi un outil au service des établissements. 70 d’entre eux disposent désormais de leur propre baromètre, dont l’Université d’Angers, qui présentera prochainement sur son site les résultats de sa déclinaison locale du BSO.