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Séparés par des virgules

Retour aux sources pour Maël Baudin

Ancien diplômé de l’Université d’Angers, Maël Baudin est aujourd’hui enseignant-chercheur à l’Institut de recherche en horticulture et semence (IRHS) et titulaire de l’une des trois chaires de professeur junior ouvertes cette année à l’Université d’Angers.


Maël Baudin, ici dans les serres de l'IRHS, est l'un des trois titulaires des chaires de professeur junior ouvertes à l'Université d'Angers cette année.
Segréen d’origine, Maël Baudin a décroché son DUT en Génie biologique à l’IUT Angers-Cholet en 2007. Quinze ans plus tard, le voici de retour à Belle-Beille, à l’IRHS. Entre temps, il a obtenu son doctorat à l’Université de Toulouse en 2014 et a roulé sa bosse en tant que post-doc aux États-Unis pendant six années à l’université de Berkeley, puis pendant deux ans à l’Inrae de Montpellier.

Depuis novembre 2022, le globe-trotter a posé ses valises en Anjou. Maël Baudin, aujourd’hui âgé de 35 ans, est enseignant-chercheur à l’IRHS et titulaire de l’une des trois chaires de professeur junior, ouverte cette année à l’UA, pour les cinq prochaines années. Créés par la loi de programmation pluriannuelle de la recherche en 2020, ces chaires permettent, entre autres, le recrutement de jeunes scientifiques sur le modèle anglosaxon des tenure tracks. « C’est une opportunité qui présente plusieurs avantages, mais la titularisation est soumise à conditions, souligne-t-il. J’enseigne des cours de biologie végétale et de microbiologie à la Faculté des sciences avec un service réduit à 64 heures au lieu de 192, et je dispose de fonds pour développer mon projet de recherche. » 

La tavelure à l'étude

Spécialiste des interactions entre plantes et micro-organismes, l’enseignant-chercheur dirige le projet « Hybridation et émergence de maladies fongiques chez les rosacées », au sein de l’équipe EcoFun (Evolutionary Ecologie of Fungi) de l’IRHS.

Sa mission : identifier et caractériser les mécanismes moléculaires chez le champignon pathogène et chez le pommier qui contrôlent l’interaction entre les deux organismes. « Je vais me pencher sur des cas d’hybridations du champignon Venturia inaequalis - agent de la tavelure, la principale maladie en pomiculture – notamment sur les déterminants génétiques qui contrôlent l'adaptation des hybrides sur les pommiers, détaille Maël Baudin, qui collabore avec des généticiens du pommier de l’IRHS. Ces travaux apporteront une meilleure compréhension de la tavelure et permettront d’élaborer de nouvelles stratégies de lutte contre cette maladie dévastatrice. »

Durant cette période, Maël s’engage notamment à publier plusieurs articles dans des revues scientifiques, et à passer son Habilitation à diriger des recherches (HDR), une condition nécessaire pour la titularisation en tant que professeur des universités.

En savoir plus

Les deux autres titulaires d'une chaire de professeur junior sont Oksana Krupka, du laboratoire Micro et nanomédecines translationnelles (Mint) et Inje Van Dijk, du Laboratoire de planétologie et géosciences (LPG). 

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