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Deux chercheurs, deux universités et un objectif scientifique commun au service de la santé

Jean-Philippe Bouchara, PU-PH à l’UA et au CHU d’Angers et Jean-François Bardeau, directeur de recherche au CNRS et chercheur à l’Université du Mans, coordonnent un projet de maturation soutenu et financé par la Société d’accélération du transfert de technologies (Satt) Ouest Valorisation.


Jean-François Bardeau et Jean-Philippe Bouchara coordonnent un projet de maturation soutenu par la Satt Ouest Valorisation.
L’histoire commence par une discussion entre deux chercheurs qui se connaissent bien et qui ont travaillé ensemble dans le passé. En 2018, Jean-François Bardeau et Jean-Philippe Bouchara échangent une première fois sur le développement d’une méthode alternative à l’utilisation de la spectrométrie de masse de type Maldi-Tof pour identifier des micro-organismes (bactéries, levures, champignons, parasites).

Aujourd’hui, cet équipement représente un coût important pour les laboratoires d’analyses de biologie médicale : de l’ordre de 200 000 euros à l’achat et une maintenance régulière avec immobilisation de l’équipement pendant 24 ou 48 heures. « Un problème pour les laboratoires qui doivent rendre sans délai les résultats, précisent les deux chercheurs, avant de poursuivre. Notre solution est de faire aussi bien mais d’une autre manière, avec des appareils moins chers et une maintenance minimale et fiable. »

Les bactéries à l’étude

Leur projet DRIEEM (Différenciation, représentation et identification rapide de micro-organismes par analyse de matrices excitation-émission) vise à développer un dispositif optique permettant de sélectionner des couleurs, de les envoyer sur le micro-organisme à identifier, puis d’analyser pour chaque couleur incidente celles diffusées. « Les matrices excitation-émission alors enregistrées seront ensuite stockées dans notre base de données, ce qui constitue une sorte de carte d‘identité associée à chaque micro-organisme. Nous venons de valider les premiers résultats sur des levures et de confirmer la faisabilité, la fiabilité et le gain de temps. Nous débutons depuis septembre une nouvelle série de travaux sur des bactéries responsables de septicémies et d’infections urinaires, respiratoires, notamment nosocomiales. »

Alliant biologie et physique, le projet DRIEEM est un exemple sur le territoire d’une synergie collaborative réussie entre un CHU et des laboratoires de recherche de deux universités. Après avoir été breveté, le projet est maintenant soutenu financièrement par la SATT Ouest Valorisation jusqu’en septembre 2023, ce qui a permis le recrutement d’une technicienne.

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