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Bourses Eiffel : attirer des talents prometteurs
Grâce au dispositif de bourses France Excellence Eiffel, l’unité Mint accueille une jeune chercheuse indienne depuis octobre. Durant les trois prochaines années, dans le cadre de son doctorat, Shreya Dey mènera des travaux sur le cancer du poumon, dans l’espoir d’améliorer l'efficacité de son traitement.
Le programme de bourses France Excellence Eiffel est un outil déployé par le ministère des Affaires étrangères, à travers son agence Campus France, afin de permettre aux établissements français d’attirer les meilleurs étudiant·es étrangers, en master ou en doctorat. Un comité d’experts international évalue à la fois le projet scientifique déposé par le laboratoire qui prétend au dispositif, mais aussi, en vis-à-vis, les candidatures des jeunes chercheur·es.

Shreya Dey et Nicolas Clere, dans un des laboratoires de MintC’est dans ce cadre qu’une collaboration est née entre l’unité Micro et nanomédecines translationnelles (Mint), du pôle Santé angevin, et Shreya Dey, une Indienne de 23 ans, diplômée d’un master de sciences biologiques de l’Indian Institute of Science Education & Research (IISER), basé à Calcutta.
La jeune femme sera la cheville ouvrière du projet Stroma. Celui-ci vise à étudier le rôle des cellules du micro-environnement tumoral du cancer du poumon non à petites cellules, afin d’améliorer l’efficacité des traitements. « Dans ces cancers, il y a des cellules tumorales, mais aussi d’autres cellules autour qui vont permettre à la tumeur de se développer. Le but est, ici, de comprendre comment ce dialogue impacte la rigidité de la matrice extracellulaire qui influe sur la réponse aux traitements », explique Nicolas Clere, professeur en pharmacologie à l’Université d’Angers. Il supervisera les travaux avec Sophie Lelièvre, professeure en pharmacologie, chercheuse à l’Institut de cancérologie de l’Ouest (ICO).
Gagnant/gagnant
Le profil de Shreya Dey a attiré l’équipe angevine. « En Inde, dans le cadre de son master, elle a développé des modèles expérimentaux qui seront utiles dans cette étude », note Nicolas Clere. La doctorante, elle, a été séduite par le projet : « Je ne voulais pas vraiment venir en France en particulier, mais je regardais les différents projets. Et celui-ci m’a plu. Je me suis dit que je pourrais apprendre beaucoup », témoigne-t-elle, en anglais.
Celle qui a pris ses fonctions le 1er octobre à Angers découvre une nouvelle langue et la ville. « Les gens sont très aidants », rassure-t-elle. Elle dispose de trois ans pour mener à bien sa thèse et faire aboutir le projet Stroma. Durant cette période, elle percevra une allocation de Campus France, à hauteur de 2100 euros par mois.
En complément, le projet Stroma a obtenu un financement de 90 000 euros, de la part de l’Institut de recherche en santé respiratoire des Pays de la Loire (IRSRPL), pour faire face aux frais de fonctionnement et d’expérimentations.
