Etudiantes en BUT et bénévoles dans une asso: elles racontent leur expérience

Dans le cadre de sa démarche Développement Durable et Responsabilité Sociétale (DDRS), l’IUT a mis en place un dispositif spécifique de valorisation de l’engagement étudiant, destiné aux étudiants de BUT s’engageant dans une association à visée sociale.

Ce projet, soutenu par Laurent Bordet, vice-président Vie des campus de l’Université d’Angers, s’inscrit dans la politique globale de l’UA, qui encourage activement l’engagement associatif, solidaire et citoyen. Les compétences acquises lors de ces engagements peuvent désormais être reconnues académiquement à l’IUT, avec jusqu’à 0,2 point bonus sur la moyenne générale des compétences (voir plus d’infos). 

Une immersion concrète et solidaire

Emilie CHESTOUX, Mathilde LARROQUE, Castille DESURMONT, Chloé FABRE-DECOUFLET, Blanche BONJOUR et Charlotte MONPERT-DEQUIPPE préparent un BUT Génie biologiquePour cette première édition, plusieurs associations partenaires ont accueilli des bénévoles de l’IUT : les Restos du Cœur, l'AGORAé (épicerie solidaire) et Cop1 (soutien aux étudiants en difficulté). Les missions étaient variées : gestion de caisse, organisation des stocks ou mise en rayon à l’AGORAé, préparation de commandes et service à table aux Restos du Cœur, ou encore distributions alimentaires et participation à des activités culturelles chez Cop1.
Mathilde, engagée à l’AGORAé, résume bien l’expérience : « Être bénévole, c’est enrichissant. On apprend à échanger, à s’adapter, c’est formateur humainement et professionnellement. » Du côté des Restos du Cœur, Emilie témoigne aussi de la dimension humaine : « On crée des liens avec les bénévoles et les bénéficiaires. Ça fait tomber les préjugés. »
Charlotte, engagée chez Cop1, a été marquée quant à elle par le dévouement des encadrants : « Le président de l’association donne 30 heures par semaine. Ce sont des gens incroyablement engagés malgré les difficultés. »

Des compétences qui dépassent les murs de l’IUT

Au fil des semaines, les étudiants ont gagné en autonomie, confiance et sens de l’organisation, tout en développant leurs capacités à travailler en équipe. Mathilde explique : « J’ai vraiment développé des compétences en gestion de projet. » Castille ajoute : « On apprend à s’intégrer dans une équipe déjà en place. Ce n’est pas toujours facile au début, mais ça vient vite. »

Certaines souhaitent même prolonger leur engagement avec des responsabilités accrues. «L’année prochaine, avec Castille, on sera vice-présidente communication et évènementiel »

Toutes encouragent vivement les futurs étudiants à tenter cette expérience. Charlotte résume : «Il faut être motivé, mais c’est une super opportunité. » Une autre étudiante regrette qu’un tel dispositif ne soit pas plus connu : « Moi, j’avais cherché comment m’engager avant l’IUT, mais je ne savais pas où aller. »

Du côté des associations, cette aide était la bienvenue ! « C’est vraiment satisfaisant de voir d’autres étudiants s’impliquer dans l’asso, ça prouve que c’est un projet utile », se réjouit Marie-Jeanne, la présidente de l’AGORAé. L’association, qui aide chaque semaine près de 200 étudiants, y voit un double avantage : renforcer son équipe de bénévoles tout en faisant connaître ses actions à d’autres étudiants de l’IUT, qui pourraient avoir besoin.

Un double objectif : former et sensibiliser

Alexandre Laurent, porteur du projet à l’IUT, rappelle les objectifs : « Il s’agit à la fois de permettre aux étudiants de vivre une expérience utile et valorisante, et de sensibiliser à la précarité étudiante. Près de 20 % de nos étudiants sont en situation de fragilité alimentaire. Ce type d’engagement aide à mieux faire connaître les dispositifs d’aide et à lever les tabous. »

Objectif pour l’an prochain : élargir la dynamique. L’IUT souhaite mobiliser encore davantage d’étudiants, avec l’ambition d’atteindre une cinquantaine de participants issus de toutes les formations. Deux nouvelles associations viendront enrichir le dispositif : le Secours populaire et l’AFEV.

Plus d’infos sur le dispositif en contactant alexandre.laurent @ univ-angers.fr