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Séparés par des virgules

Florian CASTELAlumni Master Biologie Végétale parcours Gestion de la santé des plantes

Une voie qui se dessine

Après son bac, Florian s'interroge sur la suite à donner à ses études. En faisant des recherches, il tombe sur une vidéo de Claude Bourguignon, un agronome militant pour une agriculture plus pérenne pour l’Homme et l’environnement. Ce dernier se présentait à la fois comme agronome et microbiologiste des sols. L'intérêt de Florian est piqué au vif :"Pour devenir agronome il semblait plus logique d’intégrer une école d’ingénieur en agriculture, mais au sortir du bac j’étais un élève de lycée moyen et j’avais un peu d’appréhension à l’idée d’intégrer une prépa et une école d’ingénieur."

Florian s'inscrit alors en licence de biologie à l'Université et en retient de très bons souvenirs : "C’est pour moi un lieu où des enseignants-chercheurs passionnés rendent leurs connaissances accessibles et je me suis vraiment plu dans cet univers. Durant 3 ans j’ai suivi des cours de biologie végétale et animale, microbiologie, mycologie, écologie, écotoxicologie, biostatistiques…"

Au cours de ces années, Florian fait diverses rencontres. Lors d'une conférence de Marc Dufurmier, il entend pour la première fois le mot "agroécologie". Son intérêt pour le sujet croît. Une dernière rencontre confortera Florian dans son objectif : "Frederic Thomas est un agriculteur, formateur, conférencier et rédacteur en chef d’une revue consacrée à l’agriculture de conservation des sols. Il promeut une nouvelle façon de cultiver en s’intéressant à l’agroécosystème dans sa globalité et applique cette technique sur son exploitation qui est en même temps son laboratoire."

Une vocation naît alors : " De plus en plus inspiré par ces agronomes je termine ma licence avec la certitude de vouloir travailler au service du développement de l’agroécologie."

Une pause formatrice 

Florian sait que la concurrence avec les étudiants issus d'écoles d'ingénieurs sera rude et souhaite prendre du temps pour réfléchir au master le plus approprié à sa poursuite d'étude. 
Il fait alors une césure et en profite pour se faire de l'expérience. Florian réalise un stage libre d'un an à la FREDON afin de suivre l’évolution des maladies et des insectes ravageurs agricoles en Picardie. Il prolonge cette expérience par un service civique, où il est chargé d'accompagner une collectivité territoriale dans un projet de développement.

Un choix réfléchi 

Cette pause bénéfique permet à Florian de mûrir son choix d'orientation.. Il décide de postuler au Master Biologie Végétale parcours Gestion de la santé des plantes à la Faculté des Sciences d'Angers : "Ce master est réalisé en partenariat avec des écoles d’agriculture, la plupart de enseignants sont chercheurs à l’INRAE. Ce master me permettait ainsi d’étudier la biologie végétale avec une application aux agroécosystèmes". 

Pendant son master, Florian réalise deux stages sur le développement de techniques de culture agroécologiques. Des expériences en totale adéquation avec son projet professionnel. Grâce à sa pugnacité, à sa réflexion nourrie et aux diverses expériences acquises, Florian décroche un poste de conseiller agronomie à la chambre d’agriculture des Pays de la Loire avant la fin de son stage de M2. 

Le temps des expériences professionnelles 

Florian raconte : "Dans ce premier emploi j’accompagnais pour 70% de mon temps des groupes d’agriculteurs (GIEE =Groupement d’intérêt économique et environnemental) dans la transition agroécologique de leurs systèmes de production. J’avais également une seconde mission pour 30% de mon temps qui concernait l’animation d’un Bassin d’Alimentation de Captage d’eau potable. Cette dernière mission m’a tellement intéressé que j’ai fait le choix de me déplacer en Seine Maritimes pour m’y consacrer à 100% de mon temps de travail." 

Florian est en effet aujourd'hui agronome à la Chambre d'agriculture de Normandie :" Les bassins d’alimentation de captage d’eau potable sont les surfaces qui réceptionnent les eaux qui constituent la ressource pompée par les collectivités territoriales pour alimenter la population. Ces surfaces sont généralement composées en grande partie par des surfaces agricoles. Pour éviter les risques de pollution j’accompagne les agriculteurs de ces territoires dans une transition agroécologique de leurs systèmes de production en faveur de la ressource en eau, notamment en limitant l’utilisation des intrants chimiques. L’eau est un bien commun et je trouve beaucoup de sens dans mon travail qui consiste à en préserver la qualité."

Lorsque Florian fait le bilan, il se félicite du sens critique et du recul dont il a su faire preuve, chaque expérience ayant tendu vers un but précis: "Ce poste valorise l’ensemble de mon parcours et de mes expériences pros. Mes études m’ont donné des bases robustes pour comprendre et expliquer le fonctionnement des agroécosystèmes. Mes stages m’ont permis de passer de la théorie à la pratique et de découvrir les réalités du métier très complexe d’agriculteurs. Mon service civique m’a initié au monde des collectivités territoriales et aux enjeux de territoire."

Un conseil à donner aux étudiants ?

"Ce serait de prendre le temps de questionner ses envies le plus tôt possible dans son parcours et tout au long de celui-ci pour s’orienter (qu’est ce qui a du sens pour moi ? comment est-ce que j’imagine le future métier idéal ?). D’aller chercher l’inspiration comme je l’ai trouvée chez les agronomes que j’ai cités. Je conseillerais également de voir l’université comme un foisonnement de connaissances et d’opportunités pour vous aider à décrocher le poste que l’on souhaite, il faut en profiter à fond. Dans les universités il y a pleins de ressources auxquelles on a accès je pense par exemple au service SUIO-IP qui propose un accompagnement individuel et collectif pour construire son CV etc… il faut en profiter à fond également !"

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