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Santé : comment construire une politique de soins primaires ?

La nouvelle unité Pops a accueilli, le 18 juin, sur le campus Santé, le 7e symposium du Groupe francophone de soins primaires. La rencontre a permis d’échanger sur les stratégies et leviers à actionner pour bâtir une véritable politique de soins primaires.

Sandra Camus, Aline Ramond-Roquin et Cédric Annweiler ont ouvert la journée.
Sandra Camus, Aline Ramond-Roquin et Cédric Annweiler ont ouvert la journée.
Près de 115 personnes ont assisté au rendez-vous désormais annuel du Groupe francophone de soins primaires, dont le député et ex-ministre de la Santé, Aurélien Rousseau. Et la diversité des profils des inscrits témoignait de la multitude d’acteurs engagés dans le système de soins non-hospitaliers : médecins, infirmiers, kinés, pharmaciens, psychologues, mais aussi sociologues, géographes, élus, membres d’administration ou de syndicats…

Comment coordonner l’ensemble de ces acteurs, comment mieux organiser la gradation du système en niveaux de soins, comment mener une politique de soins primaires cohérente et efficiente ? Ces questions ont été au cœur des interventions toute la journée du mercredi 18 juin, pour l’édition 2025 qui avait pour thème « Politique(s) et soins primaires » (voir le programme complet). Comment faire que l’on « considère les soins primaires non plus comme une somme d’acteurs, mais une politique globale à part entière », a résumé Aline Ramond-Roquin, professeure à la tête de Pops (Préventions, organisations et parcours en soins primaires), l’équipe émergente du pôle de recherche en santé, qui réunit des chercheurs d’Angers, de Nantes et de Rennes.

Systèmes de santé en tension

Ces problématiques sont d’autant plus d’actualité que « les systèmes de santé occidentaux font face à des enjeux majeurs (économique, vieillissement de la population, inégalités territoriales et sociales d’accès aux soins, pénurie de personnels soignants…). Autant de signaux qui montrent l’importance de questionner les pratiques », a expliqué, en ouverture, Sandra Camus, vice-présidente Recherche de l’Université d’Angers. Si de nouveaux modèles ont émergé (les maisons de santé pluriprofessionnelles en France, les groupes de médecine de famille au Québec, les maisons médicales en Belgique), « elles ont souvent reposé davantage sur le leadership d’acteurs locaux, sur des dispositifs expérimentaux, plutôt que sur une démarche concertée de planification à long terme », regrette le Groupement.

« Les soins primaires ne sont pas seulement une porte d’entrée de notre système de santé, mais sa colonne vertébrale », a souligné Cédric Annweiler, doyen de la Faculté de santé d’Angers, pour qui, l’unité Pops a pleinement un rôle à jouer : « La recherche interroge les pratiques, évalue les organisations et éclaire les politiques ».

En savoir plus sur Pops

L’unité de recherche POPS (Préventions, organisations et parcours en soins primaires) est une équipe émergente tri-site (Angers, Nantes,Rennes), interdisciplinaire, qui se compose de membres, titulaires ou associé·es, incluant des enseignant·es-chercheur·es, des doctorant·es, issus de disciplines cliniques et non cliniques, et des personnels de recherche.
Si les membres fondateurs sont principalement des représentants de la médecine générale et des sciences pharmaceutiques officinales, l’équipe intègre également des chercheur·es d’autres domaines de la santé et des sciences humaines et sociales.
L'équipe développe deux axes de recherche : sur l'organisation des actions et démarches de Préventions, d'une part, et, sur les Organisations et Parcours de soins, d'autre part.

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