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Mieux former à la nutrition les professionnels de santé
Des enseignant·es-chercheur·es de l’Université d’Angers sont associés à un projet européen qui vise à améliorer la formation des médecins, pharmaciens, kinés et infirmiers, dans le domaine de la nutrition.
Les partenaires se retrouvent régulièrement pour échanger (ici, à Angers, lors de la réunion de lancement, en janvier 2025).L’alimentation est l’un des piliers de la prévention en santé. « Or, les professionnels de santé donnent peu ou pas de conseils à leurs patients, voire des conseils contre-productifs. Parce qu’ils manquent de temps, ou peuvent se sentir démunis, note Anne-Marie Leray-Richomme, maîtresse de conférences émérite en pharmacognosie, qui a développé des unités d’enseignement nutritionnel au sein de l'UA et de la Faculté de santé. Il faut prendre rendez-vous avec des spécialistes, comme les endocrinologues-nutritionnistes, ou être accompagné par des diététiciens. Mais il y a peu de choses qui sont faites en médecine de ville ».
Le constat n’est pas franco-français. Ainsi est né en Irlande le projet Erasmus + « Nutrition Education for Health Care Professionals » (L’éducation nutritionnelle pour les professionnels de santé). Piloté par une équipe irlandaise de l’Atlantic Technological University, il associe cinq partenaires : trois autres membres de l’alliance EU-Green, à savoir l’Université d’Angers, celles de Gävle en Suède et d’Oradea en Roumanie, ainsi que l’Uzhhorod National University, en Ukraine. Soit une quinzaine de chercheurs, dont cinq angevins actifs pour l'instant, des unités Sonas, Mint et Mitovasc (Anne-Marie Leray-Richomme, Jacques-Olivier Fortrat, Samuel Legeay, Camille Savary, et Séverine Derbré).
Vers une formation en ligne
La première étape de ce projet, qui a débuté en septembre 2024 et se poursuivra jusqu’en février 2027, va consister à mener un état des lieux, dans les différents pays, en scrutant la place de la nutrition dans les programmes de 1er cycle des étudiants (les trois premières années) de médecine, pharmacie, kinésithérapie et soins infirmiers. Un entretien avec des professionnels de santé a déjà eu lieu et a permis de mettre en évidence certaines difficultés rencontrées dans les conseils à donner aux patients.
Dans un deuxième temps, le projet ambitionne d’élaborer un guide à destination des formateurs. « Nous n’allons rien inventer, tempère Anne-Marie Leray-Richomme. Il y a déjà plein de choses très bien qui existent, et qui pourraient servir à plein de gens. Il s’agira de mieux faire connaître ces outils ». Pour ce faire, un groupe de réflexion composé d’éducateurs, de prestataires de soins de santé, de décideurs gouvernementaux en matière de politique de santé, d’étudiants de niveau master, doit se réunir. Il en sortira une analyse et l’élaboration d’affiches numériques avec l’aide du Lab’UA
Pour aller plus loin, un autre axe prévoit de créer une formation européenne en ligne, pour engager les formateurs dans le développement « d’ une micro-certification, donnant lieu à des micro-crédits, ECTS ».