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Règle on ça primée pour ses distributeurs de protections hygiéniques

Engagée dans la lutte contre la précarité menstruelle, l’association Règle on ça a décroché le prix Coup de cœur de l’enseignement supérieur lors des Trophées de l’égalité, organisés par l’association Elles bougent mercredi 19 octobre.


L'association a été récompensée mercredi 19 octobre.
Depuis plus d’un an, vingt-quatre distributeurs de protections hygiéniques ont été installés dans les toilettes des différents campus de l’UA. Une initiative de Règle on ça soutenue par l’Université d’Angers et la Contribution de la vie étudiante et des campus (Cvec) au bénéfice des étudiant∙es qui peuvent ainsi se servir gratuitement en tampons et serviettes.

L’association a été récompensée lors des Trophées de l’égalité mercredi 19 octobre à Nanterre avec le prix Coup de cœur de l’enseignement supérieur. « Cet événement met en lumière des projets en faveur de la mixité, de l’égalité professionnelle, et de l’attractivité des formations et métiers scientifiques auprès des jeunes filles, détaille Éva Serhan, la nouvelle présidente de Règle on ça, étudiante à Polytech Angers. Nous sommes fières de cette récompense car c’est un projet qui mérite de gagner en visibilité. »

Après l’UA, le château d’Angers bientôt équipé ?

Créée en 2019, l’association Règle on ça compte une dizaine de membres et a su fédérer des étudiant∙es issu∙es de plusieurs disciplines pour assurer l’installation des distributeurs de protections hygiéniques, fabriqués par le Maker center de Polytech Angers, sur les campus d’Angers, de Cholet et de Saumur.

Ces derniers sont alimentés chaque semaine par six contrats étudiants avec des produits éthiques et responsables achetés auprès de Natracare, pour un budget annuel de 20 000 euros. « D’après une étude de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), un tiers des étudiantes estiment avoir besoin d‘aide financière pour se procurer des protections, ajoute Éva. À l’UA, cela pourrait en concerner 6 000 environ. »

Depuis l’installation des distributeurs, l’association a reçu plus de 1 000 réponses à son enquête lancée auprès des étudiant∙es de l’UA. Parmi elles, de nombreux messages de remerciement et de soutien. Comme si le sujet tabou de la précarité menstruelle ne l’était plus ? « De plus en plus de collèges et de lycées sont désormais équipés de distributeurs. D’ailleurs, lors des Trophées de l’égalité, nous avons discuté avec des chef∙fes d’établissements intéressé∙es par la mise en place de distributeurs. Notre souhait est maintenant de sortir du cadre de l’université et de lancer un réseau solidaire dans les lieux culturels d’Angers, à commencer par le château dans lequel nous organisons une collecte le 6 novembre. »  

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