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Mitodrug : un projet de recherche financé par l’AFM-Téléthon
Débuté en septembre 2020, le projet de recherche Mitodrug piloté par le Pr Vincent Procaccio, enseignant-chercheur à l’UA et membre de l’équipe Mitolab, a pour objectif d’identifier des traitements pharmacologiques dans la lutte contre les maladies mitochondriales. Une recherche qui pourrait bénéficier aux traitements de maladies communes pour lesquelles un mauvais fonctionnement mitochondrial a pu être observé comme la maladie de Parkinson ou le diabète. Le projet est financé par l’Association française contre les myopathies (AFM) grâce aux fonds récoltés lors du Téléthon.
Le constat du Pr Vincent Procaccio est clair : « Sans l’appui du Téléthon, nous n’en serions pas là. Le financement apporté par l’AFM nous permet des avancées qui nous font entrer aujourd’hui dans une phase de recherche de traitements pour les maladies mitochondriales. » Depuis septembre 2020, le responsable du service de génétique au CHU d’Angers coordonne un projet intitulé Mitodrug réunissant un consortium de cinq laboratoires (voir ci-dessous). Doté d’un budget de 1,8 million d’euros apporté par l’AFM-Téléthon, le projet d’une durée de 4 ans a pour objectif d’identifier des candidats médicaments qui pourraient s’avérer efficaces dans le traitement des maladies mitochondriales. « Pour le moment, nous sommes dans la phase de test sur les modèles cellulaires et souris. Les essais cliniques chez l’homme pourraient débuter dans la continuité selon les résultats obtenus. On anticipe déjà en identifiant les malades qui pourraient prendre part à ces essais cliniques », développe l’enseignant-chercheur, membre de l’équipe Mitolab rattachée à l’unité Mitovasc de l’UA.
Concrétiser des avancées
En 2018, dans le cadre de la Fête de la science, le Pr Vincent Procaccio (à droite) avait invité des donateurs du Téléthon à découvrir les recherches menées par son équipe contre les maladies mitochondriales. Le projet Mitodrug pourrait concrétiser les nombreuses avancées déjà réalisées dans la lutte contre les plus de 350 maladies mitochondriales recensées à ce jour. « Grâce aux nouvelles technologies d'analyse du génome, on peut plus facilement identifier les anomalies génétiques responsables de ces maladies mais nous sommes pour le moment sans grande ressource thérapeutique pour traiter les patients », déplore celui qui coordonne le projet dont le but est donc de pallier ce manque de solutions actuelles. « Si on trouve un traitement efficace, cela permettrait d’améliorer le quotidien des gens souffrant de ces maladies rares mais cela pourrait aussi avoir un impact dans le traitement de maladies plus communes pour lesquelles un dysfonctionnement mitochondrial a pu être observé comme le diabète ou la maladie de Parkinson », ajoute le chercheur.
Le précédent projet Mitoscreen
Le projet Mitodrug mené actuellement fait suite à un précédent projet nommé Mitoscreen, déjà financé à l’époque par l’AFM-Téléthon. Celui-ci avait permis d’identifier les candidats médicaments qui vont être testés lors des essais cliniques. « Nous avions fait nos recherches sur des médicaments déjà existants et possédant une autorisation de mise sur le marché de la part de l’Agence du médicament. On appelle cela faire du repositionnement thérapeutique », précise le Pr Vincent Procaccio. L’avantage de cette stratégie est qu’elle permet d’accélérer la mise en place d’un essai clinique. Voilà pourquoi le projet Mitodrug a pu être lancé rapidement grâce au nouvel apport financier apporté par l’AFM. Un des symboles de l’impact concret des dons effectués dans le cadre du Téléthon.
Cinq laboratoires engagés
Outre la participation de l’équipe Mitolab de l’institut Mitovasc rattaché à l’Université d’Angers, quatre autres laboratoires sont parties prenantes du projet Mitodrug. Deux sont rattachés à l’Université de Nice, un à l’Université de Bordeaux et un autre à l’Université d’Orsay.
Téléthon : l'UA se mobilise à nouveau
L'édition 2020 du Téléthon est prévue les 5 et 6 décembre. Une nouvelle fois l'Université d'Angers va se mobiliser en prenant part au « Défi 24h Téléthon ». L’objectif est de réaliser 1000 kms à pied - en marchant ou courant - sous la bannière UA durant le week-end. Chacun peut y participer en respectant les règles du confinement à savoir ne pas dépasser une zone de 20km autour de son domicile et limiter ces sorties à 3 heures maximum.
En pratique
- Pour vous inscrire : remplissez ce formulaire et cochez « école - Université d'Angers » comme groupe de rattachement.
- Durant le weekend, vous devrez déclarer vos kilomètres via cet autre formulaire.
- Pour ceux souhaitant suivre les performances réalisées sous la bannière de l'UA durant ce weekend de mobilisation solidaire, cliquez ici.