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Carnet de bord de mobilité internationale du personnel #1 - Espagne

Chaque année, plusieurs personnels administratifs de la Faculté s’engagent dans des séjours de mobilité internationale grâce à plusieurs dispositifs, notamment EU Green et Erasmus+ Staff Week. Ces expériences professionnelles à l’étranger permettent de développer des compétences, de nouer des liens entre institutions, et d’enrichir les pratiques au retour. Retour sur les mobilités réalisées en mai 2025 en Espagne, à travers les témoignages croisés de cinq agents de la Faculté.

 

Trois destinations espagnoles, une même volonté d’ouverture

Du 19 au 23 mai, Mathilde Soldé-Bruny, chargée de l’administration des formations de l’ESEMAP, et Valérie Lucas, gestionnaire au service financier, ont rejoint l’Université de Murcie pour une semaine de formation rassemblant des personnels administratifs venus de toute l’Europe. Au même moment, Anne-Sophie Averty, gestionnaire de l’insertion professionnelle et de l’apprentissage, participait à une Staff Week à l’Université Miguel Hernández d’Elche. Une semaine plus tard, du 25 au 30 mai, Sandie Savatier, responsable du Pôle de Gestion Administrative de la Recherche (PGAR), et Lélia Gout, référente administrative aux Relations Internationales, ont pris part à une mobilité organisée par l’alliance EU Green, à l’Université d’Estrémadure, à Jarandilla de la Vera.

Derrière ces destinations, des envies différentes mais complémentaires : découvrir d’autres façons de travailler, pratiquer une langue, sortir du quotidien, ou simplement vivre une expérience professionnelle ailleurs. « Je souhaitais perfectionner mon niveau d'espagnol et me permettre une réelle coupure avec mon environnement de travail », raconte Sandie. Pour Mathilde et Valérie, le format Staff Week était particulièrement adapté : « J'ai choisi une staff week pour son caractère varié d'un point de vue des activités et partages d'expériences. L'Université de Murcie propose sa staff week déclinée en cinq sous-programmes. » Valérie abonde : « C’est un programme défini à l’avance, donc plus simple pour une première mobilité. » Lélia, quant à elle, y voyait une belle opportunité d’apprentissage linguistique : « Je voulais commencer l’espagnol, et être en immersion totale. » Anne-Sophie évoque de son côté une démarche d’ouverture :

 « C'était l'occasion de découvrir une université étrangère, d'échanger avec d'autres nationalités, de comparer les pratiques et l'organisation d'une université à l'étranger. »

 

Anne-Sophie (au milieu en noir), accueillie à l’Université Miguel Hernández d’Elche
Anne-Sophie (au milieu en noir), accueillie à l’Université Miguel Hernández d’Elche

Des échanges interculturels riches et structurants

Sur place, les interactions ont été nombreuses et variées. Du côté de Murcia, les échanges étaient tout aussi internationaux : « Nous étions accueillies par l’équipe de la direction des relations internationales, avec un formateur en espagnol dédié à notre programme. Nous avons partagé notre quotidien avec des collègues venus de Roumanie, Turquie et Allemagne », expliquent Mathilde et Valérie. Anne-Sophie, de son côté, retient notamment la richesse des échanges avec « 21 personnes venues de tous pays » et souligne une rencontre marquante avec « le responsable du département des activités sportives » de l’université. « Nous étions en contact avec les collègues des universités membres de l’alliance EU GREEN : Irlande (ATU), Portugal (Évora), mais aussi avec des professeurs espagnols de Cáceres et Madrid », témoignent Lélia et Sandie. 

 

Des instants mémorables

Au-delà des échanges professionnels, ces mobilités ont aussi été marquées par des moments forts, souvent inattendus. Sandie évoque « des souvenirs très conviviaux », notamment un karaoké inattendu où les participantes françaises ont chanté Les Lacs du Connemara aux Irlandais : « Ils ne connaissaient pas la chanson, ils ont été très émus ! » Mathilde, de son côté, a été marquée par la première séance de son programme : « Le premier jour, l’enseignant en espagnol a proposé une courte formation intitulée “survivre en Espagne”. Un moment plein d’humour où toutes les nationalités ont beaucoup ri ! » Pour Valérie, c’est le choc de la diversité de nationalités présentes dès l’ouverture : « Impressionnant et très enrichissant de se présenter et d’échanger avec autant de collègues venus de 20 pays différents. » Pour Anne-Sophie, l'expérience a été aussi plus personnelle : « J’étais la seule Française dans le groupe. J’ai dû m’adapter constamment », confie-t-elle. Une situation qui a rendu son immersion d’autant plus formatrice.

« Chaque activité reste mémorable tant le groupe était en cohésion, quelle que soit la nationalité », se souvient Lélia, encore touchée par l’ambiance collective.

 

Lélia (Rangée du haut, 4e à gauche) et Sandie (Rangée du bas, 5e à gauche), à l'Université d'Estrémadure
Lélia (Rangée du haut, 4e à gauche) et Sandie (Rangée du bas, 5e à gauche), à l'Université d'Estrémadure

Des compétences nouvelles et des perspectives élargies

Ces séjours à l’étranger ont permis aux participantes d’acquérir ou de renforcer des compétences concrètes : « J’ai enrichi mon vocabulaire professionnel en espagnol, découvert la culture ibérique à travers la danse, la nature locale, et les échanges avec la population », précise Sandie. Anne-Sophie, elle, retient l’ouverture sur les pratiques d’un autre système universitaire : « J'en sais plus sur le fonctionnement de cette université [et] que l'apprentissage n'existe pas en Espagne. Je sais que je peux tout comprendre en anglais. » Mathilde et Valérie ont toutes deux noté une amélioration significative en espagnol et en anglais. Lélia ajoute qu’elle a « découvert la culture ibérique, les paysages magnifiques, la gentillesse des espagnols. »

 

Un impact durable au retour

De retour en France, les participantes décrivent une forme d’enrichissement durable, à la fois personnel et professionnel. « Cette expérience a été une bouffée d'air frais pour revenir motivée après une déconnexion totale », témoigne Sandie. Mathilde évoque aussi l’évolution de son regard sur l’accueil : « En Espagne, […] le personnel se soucie du bien-être des usagers [et] je pense me sentir plus à l'aise pour échanger avec un étudiant ou un enseignant européen. » Anne-Sophie évoque l’envie de transmettre : « [Cette expérience] donne envie de la communiquer aux apprentis, ou aux responsables de formation, pour les encourager à faire ou organiser des mobilités. » Toutes les participantes soulignent l’aisance nouvelle dans l’accueil des publics étrangers, et le plaisir de réintégrer leur poste avec un regard neuf.

 

Mathilde (Rangée du haut, 3e à gauche) et Valérie (2e rangée, 5e à gauche) accueillies à l'Université de Murcie
Mathilde (Rangée du haut, 3e à gauche) et Valérie (2e rangée, 5e à gauche) accueillies à l'Université de Murcie

Crédits Photo : Anne-Sophie Averty, Lélia Gout, Valérie Lucas, Mathilde Soldé-Bruny, Sandie Savatier

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