Edito
Presque 3 ans après la promulgation de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », France Compétences vient de publier son rapport d’activité 2020 qui dresse un bilan de ses 2 années d’existence. Que retenir ?
Cette autorité nationale de financement et de régulation, encore jeune, est devenue un acteur majeur dans le paysage de la formation professionnelle et de l’apprentissage en France. Son action se décline sur divers champs et beaucoup de chantiers ont été menés en parallèle : certification (RNCP/RS), qualité (RNQ/Qualiopi), coûts contrats de l’apprentissage, Mon Compte Formation (CPF), conseil en évolution professionnel (CEP)…
Toutefois, avec un passif de 4,6 Md€ en 2020 et un déficit prévisionnel de plus de 3 Md€ en 2021, France Compétences est aussi « victime de son succès » ou plutôt du succès de l’apprentissage (+ 40 % de contrats d’apprentissage en 2020, 57 % des apprentis se situant dans le Supérieur) et de la consommation grandissante du CPF.
Pour les années à venir, un des enjeux majeurs pour France Compétences mais aussi pour l’ensemble des acteurs de l’écosystème de la formation professionnelle et de l’apprentissage est la sécurisation des financements, sans naturellement casser la dynamique engagée.
Plus que jamais, en cette période difficile d’un point de vue économique et social du fait de la crise sanitaire, la formation professionnelle doit être un levier et un investissement pour l’avenir.
Thierry LATOUCHE
Directeur de la Formation Continue