L'IRHS : une nouvelle ère de la recherche végétale
L’Institut de recherche en horticulture et semences (IRHS) a été officiellement inauguré, mardi 2 avril 2013 à la faculté des sciences de l'Université d'Angers.
L'union fait la force ! Créée le 1er janvier 2012, l'IRHS regroupe quatre unités mixtes de recherche : génétique et horticulture (GenHort), pathologie végétale (PaVé), physiologie moléculaire des semences (PMS), et sciences agronomiques appliquées à l'horticulture (SAgAH). Désormais, l'Institut compte 230 scientifiques dont une quarantaine de doctorants et post-doctorants qui, associant leurs compétences, élaborent un véritable levier de développement dans le domaine du végétal.
L'établissement regroupe ainsi la majorité des acteurs de la recherche angevine en biologie végétale sous trois tutelles :
- Le centre INRA Angers-Nantes, qui, déployé sur les 2 départements du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique, compte 21 unités de recherche. L'établissement conduit des recherches liées à la gestion durable et la qualité des productions végétales et animales ainsi qu’à la construction et la qualité des aliments et matériaux biosourcés.
- Agro-Campus Ouest, un établissement d'enseignement supérieur et de recherche né en 2008 de la fusion de deux grandes écoles publiques d'ingénieurs : Agro-Campus Rennes et l'Institut national d'horticulture d'Angers.
- L'Université d'Angers, qui regroupe plus de 100 chercheurs et plus de 1000 étudiants dans le domaine du végétal.
À travers l'inauguration de cette nouvelle unité de recherche, c'est une aventure scientifique qui s'amorce. Car "le défi aujourd'hui, c'est de mutualiser les activités entre ces partenaires" précise Grégoire Thomas, directeur général d'Agro-Campus Ouest. "La complémentarité entre les différents établissement" va en ce sens. Dans un contexte où les questions alimentaires et environnementales posent des enjeux majeurs, la mise en place d'approches globales de biologie est devenu une nécessité. D'où la volonté de l'IRHS de renforcer les compétences des chercheurs en coordonnant les expertises de spécialistes, qu'ils soient généticiens, sélectionneurs, phytopathologistes, physiologistes, biochimistes, éco-physiologistes, modélisateurs ou statisticiens. Preuve de son efficacité, 160 projets de recherche ont déjà fait l'objet de publications.
Un autre enjeu est clairement affiché : faire parler du bassin angevin à l'échelle internationale. "Dès sa création, le gain de visibilité de l'IRHS a été évident" soutient Olivier le Gall, directeur général délégué à la recherche de l'INRA. Car, grâce à sa concentration unique en Europe d'acteurs du végétal, Angers aspire à s'affirmer comme la capitale européenne dans ce domaine, tant en terme de recherche que d'innovation. La valeur ajoutée de l'Institut, composante du pôle de compétitivité Végépolys, est également économique. Pour Jean-Paul Saint André, président de l'Université d'Angers, le triangle formation-recherche-innovation doit ainsi s'accorder "en résonance avec les entreprises puisque le végétal concerne 4000 d'entre-elles en Anjou et près de 30 000 salariés".
Pour l'IRHS, reste à se construire une identité commune. L'établissement s'articule ainsi autour de trois pôles pluridisciplinaires : « Rosiers et plantes ornementales » décrypte la carte d’identité génétique du rosier, « Fruits et légumes » étudie la résistance des végétaux aux agents pathogènes et le pôle « Semences » améliore la qualité germinative des graines. Un recentrage qui permet notamment de clarifier les différents projets.
L'avenir se tourne également vers le futur campus du végétal, prévu pour 2015 et dont l'IRHS sera au coeur. Porté par l’Union européenne, l’État et les collectivités territoriales (Région, Département, Angers Loire Métropole), l'investissement de 30 millions d'euros s'avère aujourd'hui nécessaire pour faire entrer le bassin angevin dans une nouvelle ère de la recherche végétale.
Vidéo de l'inauguration de l'IRHS
Vidéo de la conférence de Georges Pelletier
Baptiste Crochet
baptiste.crochet @ univ-angers.fr
Ce qu'ils en disent
Patrick Achard, chercheur au CNRS, Institut de biologie moléculaire des plantes de Strasbourg
Frédéric Béatse, maire d'Angers
Jean-Pierre Renou, directeur de l'IRHS